P-au-P, 12 avril 2023 [AlterPresse] --- Plus de 13,400 migrantes et migrants haïtiens ont été rapatriés, au cours du mois de mars 2023, par les autorités dominicaines vers Haiti, a recensé la plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) dans un rapport transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
3,424 cas de refoulements et 8,260 cas de retours volontaires ont été également dénombrés en mars 2023.
Parmi les migrants haïtiens rapatriés, refoulés et retournés volontairement, 142 femmes enceintes ont été recensées par la plateforme Garr.
13,090 mille ressortissantes et ressortissants haïtiens ont été rapatriés de la République Dominicaine (R.D.) vers Haïti, au cours du mois de février 2023, indique la plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), dans un autre rapport.
Pour le mois de février 2023, plus de trois mille Haïtiennes et Haïtiens ont été également refoulés, alors que plus de 8,200 autres ont décidé volontairement de retourner dans leur pays.
Parmi les personnes, qui ont décidé de retourner volontairement en Haïti, figurent 219 femmes enceintes et 331 mineurs non accompagnés.
En République Dominicaine, beaucoup de migrantes et migrants haïtiens continuent d’être victimes de vols, de bastonnades, d’abus, de privations multiples en détention et de harcèlement par des agents de la migration dominicaine et des militaires, fustige la plateforme Garr.
« Les Haïtiens sont maltraités et mènent des vies inhumaines en République Dominicaine.Ils apportent leurs forces de travail dans les travaux de construction et agricoles, mais ils ne sont pas bien payés et subissent des maltraitances », rapporte le responsable de communication et de plaidoyer de la plateforme Garr, Sam Guillaume, dans une interview à la plateforme AlterPresse/AlterRadio.
En plus de leurs conditions déplorables de vie en terre voisine, les migrants haïtiens sont massivement rapatriés vers leur pays.
Les autorités dominicaines ont aussi intercepté des enfants, qui étaient en route pour aller à l’école ainsi que certains parents en chemin pour aller travailler, condamne la plateforme Garr.
A cause de l’insécurité et de la terreur des gangs armés, qui gangrènent Haïti, notamment les département de l’Artibonite et de l’Ouest, des milliers de personnes sont contraintes de quitter leurs domiciles, incluant un nombre indéterminé de jeunes qui cherchent à quitter le pays à tout prix, constate la plateforme Garr.
En plus des violations de leurs droits et d’autres types de maltraitances subies, les migrantes et migrants haïtiens sont l’objet de fouilles inappropriés, d’attouchements sexuels. Certaines femmes sont mêmes violées par les autorités dominicaines, dénonce la plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés.
Plusieurs ressortissantes et ressortissants Haïtiens, en situation irrégulière en République Dominicaine, sont détenus dans des centres de détention surpeuplés, sans possibilité de contester leur détention et sans accès à la nourriture ou aux toilettes, parfois pendant des jours, avant d’être libérés ou expulsés vers Haïti, avait déploré, le samedi 19 novembre 2022, l’ambassade des États-Unis d’Amérique en République Dominicaine, citée par le journal dominicain Diario Libre. [je emb rc apr 12/04/2023 16:20]