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Crise : Les Nations unies envisagent la nomination d’un expert indépendant en droits humains en Haïti

P-au-P, 29 mars 2023 [AlterPresse] --- Le Conseil des droits humains de l’Organisation des Nations unies (Onu) annonce, la semaine prochaine, le vote d’une résolution prévoyant la nomination d’un expert indépendant chargé d’examiner la situation des droits humains en Haïti, indique un article publié sur le site Onu info, consulté par l’agence en ligne AlterPresse.

Le texte, encore en discussion, serait susceptible d’être modifié, selon le chargé des médias du secrétariat du Conseil des droits humains de l’Onu, Pascal Sim.

Le document porte sur l’assistance technique, la demande d’intervention militaire internationale et le renforcement des capacités, afin d’améliorer la situation des droits humains en Haïti, a-t-il précisé.

Il est important « d’éradiquer les gangs armés à Haïti et leurs effets néfastes sur la réalisation et la jouissance des droits humains par le peuple haïtien », selon le projet de résolution.

Parmi une quarantaine de projets de résolution, qui seront soumis au vote par le Conseil des droits humains des Nations unies, les lundi 3 et mardi 4 avril 2023, le texte concernant Haïti demande au haut-commissaire des Nations unies aux droits humains de nommer, pour une période d’un an renouvelable, un expert indépendant ou une experte indépendante ayant pour mandat de surveiller la situation des droits humains en Haïti.

Son rôle serait de conseiller le gouvernement en Haïti, sur ses efforts pour le respect des droits humains, et de fournir conseils et assistance technique.

Le haut-commissaire des Nations unies aux droits humains, l’Autrichien Volker Turk est appelé par le Conseil à présenter, dans le cadre d’un dialogue interactif avec la participation de l’expert indépendant ou de l’experte indépendante, un rapport intermédiaire sur la situation des droits humains en Haïti à sa cinquante-quatrième session et un rapport complet sur la question à sa cinquante-cinquième session.

En cas d’adoption de la résolution, les États membres de l’Onu seront invités à répondre à la demande d’intervention militaire internationale, formulée par le gouvernement de facto en Haïti pour l’aider dans son conflit avec les gangs armés.

Le haut-commissariat des Nations unies aux droits humains devra fournir une assistance technique et un appui au renforcement des capacités de la justice et des forces de sécurité haïtiennes, pour leur permettre de poursuivre leurs stratégies visant à éradiquer les gangs armés, suivant la résolution.

« Le document admet que, malgré les efforts de ses forces de sécurité, (l’administration politique à) Port-au-Prince ne dispose ni des capacités techniques, ni des ressources nécessaires pour éradiquer les gangs armés de son territoire et y consolider ses progrès en matière des droits humains ».

Depuis le début de l’année 2023, au moins 531 meurtres, 300 personnes blessées et 277 enlèvements sont enregistrés dans le pays, principalement à Port-au-Prince, dans le contexte de violences armées des gangs.

Cette vague de terreur a contraint quelque 160 mille personnes à fuir leurs domiciles. [emb rc apr 29/03/2023 09:00]