P-au-P, 27 mars 2023 [AlterPresse] --- Face à la multiplication des actes criminels des gangs armés dans le pays, une quinzaine d’organisations de la société civile exhortent le gouvernement de facto à décréter l’état d’urgence dans les zones sous la terreur des bandits armés, où une telle disposition s’impose, dans une note conjointe dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Mais, ces organisations, dont le Collectif du 4 décembre 2013, le Sant Karl Lévèque (Skl), le Conseil haïtien des acteurs non étatiques (Conhane), le Collectif des avocats pour la défense des droits humains (Caddho) et Kri Fanm Ayiti (Krifka), encouragent les citoyennes et citoyens à créer des groupes de défense de quartiers, pour contrer les actions des gangs armés.
Il convient, disent-elles, d’identifier et de faire appel à tout pays disposé et capable de fournir à Haïti tous matériels et équipements nécessaires dans la lutte contre le banditisme et le terrorisme pour éviter la guerre civile.
Accepter l’aide offerte par des pays de la région, notamment le Salvador, retourner à l’Alma Mater, l’Afrique, pour solliciter au moins le concours de l’Union africaine et d’autres États africains, sont parmi les propositions faites par ces organisations.
Elles souhaitent la mise en place d’un autonome Haut-état major de crise, composé de 5 personnalités, comme le Directeur général de la Police nationale d’Haïti (Pnh), le commandant des Forces armées d’Haïti (Fad’h) et 3 membres émanant de la société civile.
Elles alertent sur l’augmentation ahurissante de groupes de terroristes dans le pays, la cruauté effarante des bandits et terroristes, qui commettent des assassinats et tueries dans plusieurs quartiers, viols, vols, enlèvements et séquestrations de personnes contre rançons.
Elles mentionnent le traumatisme, subi par les écolières et écoliers, les étudiantes et étudiants, la fermeture graduelle des écoles et universités, les pillages de résidences privées et d’établissements commerciaux, la destruction des commissariats de police.
C’est le moment d’agir face à la montée d’un terrorisme brutal, envahissant et criminel, estiment-elles, critiquant l’incapacité du gouvernement de facto et des forces responsables, la Police nationale d’Haïti (Pnh) et les Forces armées d’Haïti (Fad’h) d’assurer la sécurité de la population.
« La vie de chacun de nous est continuellement menacée et nous sommes acculés à nous défendre, à défendre nos familles, nos amis et cette terre laissée par nos ancêtres ». [mff emb rc apr 27/03/2023 16:00]