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Haïti-Criminalité : S.O.S. des habitants de Baradères menacés par des bandits armés

Baradères (Haïti), 23 mars 2023 [AlterPresse] --- Les habitantes et habitants de Baradères (une commune du département des Nippes, une partie du Sud-Ouest d’Haïti) appellent les autorités, notamment la Police nationale d’Haïti (Pnh), à leur prêter mainte forte, afin de lutter contre les bandits lourdement armés, qui tentent de prendre la zone en otage, comme dans plusieurs autres endroits du pays, selon les témoignages recueillis par l’agence en ligne AlterPresse.

Pour le moment, les écoles, les marchés publics, le transport en commun fonctionnent au ralenti, à cause de la peur instaurée par ces bandits, dans la commune.

Cette semaine, plusieurs motocyclettes et du bétail ont été volés. Des marchandises de commerçantes et commerçants ont été aussi vandalisées par ces bandits, qui opéraient dans la zone dénommée La Plaine, 4e section communale de Baradères.

Depuis quelque temps, la présence de ces bandits armés a été remarquée à Tèt Dlo, deuxième section communale des Baradères.

Des natifs de Baradères, qui vivaient à Martissant, dans la peripherie sud de Port-au-Prince (sous contrôle des gangs armés depuis le 1er juin 2021), ont décidé de retourner chez eux à Baradères pour venir y semer la terreur dans leur ville, selon un habitant de la zone.

Seulement deux policiers desservaient la commune de Baradères, qui compte cinq sections communales, avec une population estimée à environ 45 mille habitantes et habitants.

« Aucune présence d’agents de la Pnh n’est remarquée dans la commune depuis quelques temps. Les deux policiers, qui étaient au sous-commissariat de police, ne sont plus là. Ils auraient laissé leur poste pour se rendre aux États-Unis d’Amerique, dans le programme (Humanitarian Parole) du président Biden », avoue la source.

« Il faut mettre des policiers à Baradères. Nous sommes en train de perdre notre bétail. Nous n’avons plus la liberté de circuler dans la commune. Nous demandons aux autorités d’agir rapidement, pour éviter que la situation dégénère ».

Originaire de Léogâne (à plus de 43 km au sud de Port-au-Prince), un présumé bandit, qui transportait des munitions en direction de Baradères, a été intercepté, puis tué à Carrefour Desruisseaux dans la commune de Miragoâne (principale ville en importance économique dans le département des Nippes), par le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de cette zone, Jean Ernest Muscadin.

Dans plusieurs villes en province, notamment dans le département de l’Artibonite ainsi que dans plusieurs quartiers de la capitale, Port-au-Prince, les gangs continuent d’imposer leurs lois en toute impunité, face au laxisme des autorités. [wr emb rc apr 23/03/2023 12:25]