P-au-P, 21 mars 2023 [AlterPresse] --- Le Collectif du 4 décembre 2013 appelle à la mise en place exceptionnelle d’un Haut état-major de crise, qui aura pour mission principale d’apporter des solutions concrètes au problème de la criminalité, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Cette structure devrait être composée de cinq (5) membres, le commandant en chef des Forces armés d’Haïti (Fad’h), le directeur général de la Pnh et trois (3) citoyens, délégués par la société civile, reconnus pour leur expertise en matière de sécurité nationale, recommande-t-il.
Délesté de toute influence politique, d’intérêts claniques, sectoriels ou individuels, ce Haut état-major de crise « aura pour mission principale d’apporter des solutions concrètes au problème de l’insécurité et du terrorisme », en vue de rétablir l’ordre et le respect de la loi.
Le Collectif du 4 décembre 2013 exhorte les autorités concernées à libérer au plus vite le pays du joug des oppresseurs et criminels et à se tourner « librement et le plus rapidement possible » vers l’organisation d’élections.
« La situation, dans laquelle vit aujourd’hui notre nation, est explosive. Les terroristes ont pratiquement le contrôle du territoire national, notamment de la capitale où, sans inquiétude, ils envahissent des quartiers pour voler, piller, incendier, kidnapper, violer et assassiner », déplore-t-il
Le Collectif du 4 décembre 2013 dit dresser « un constat accablant d’incompétence et d’incapacité des dirigeants, qui occupent de fait les plus hautes fonctions à la gouvernance de notre pays et qui n’arrivent pas à garantir la sécurité et le bien-être de la population ».
Dans une note, le Rectorat de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) a aussi invité les autorités compétentes à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un vaste plan de sécurité nationale, pour lutter contre les gangs armés en Haïti, après une attaque perpétrée, le samedi 18 mars 2023, contre la Faculté d’agronomie et de médecine vétérinaire (Famv) par des individus lourdement armés, qui ont emporté un véhicule.
Ces derniers temps, les gangs armés multiplient les attaques dans plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, faisant un nombre indéterminé de morts, de disparus et de blessés.
Un bilan partiel du massacre, enregistré, du lundi 27 février au lundi 20 mars 2023, suite aux affrontements armés de gangs rivaux au Bel Air (qui surplombe, au nord-est, le Champ de Mars, principale place publique de Port-au-Prince), s’élève à environ 70 morts, indique, à la plateforme AlterPresse/AlterRadio, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh).
Par ailleurs, au moins 10 personnes ont été tuées et leurs corps incendiés, le lundi 20 mars 2023, dans la localité de Kagwo, dans la commune de Pétionville (périphérie est), a rapporté un riverain à AlterPresse/AlterRadio. [emb rc apr 21/03/2023 11:45]