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Haïti : Nouvelles attaques de bandits dans les quartiers de l’est de Port-au-Prince

P-au-P, 09 mars 2023 [AlterPresse]--- Des bandits ont multiplié, en fin d’après-midi du 9 mars 2023, des attaques contre divers quartiers de Pétionville, en périphérie est de la capitale, a appris AlterPresse.

Des tirs nourris à l’arme lourde ont été entendus dans plusieurs localités, plongeant les familles dans l’angoisse, rapportent des riverains à AlterPresse.

Entre la fin de l’après-midi et tard dans la soirée, les alentours de Péguyville, les zones de Meyotte, Corlette, Frères, Carrefour Sainte-Clair, Chateaublond (à proximité de l’Accadémie de police), Belvil et Pernier et d’autres localités ont connu des moments de terreur, selon les témoignages recueillis.

Des individus lourdement armés ont été vus se déployant sur les routes, sans qu’aucune présence policière ne soit observée.

Pris de panique, les habitants ont vite abandonné les rues et se sont enfermés chez eux.

Les témoins interrogés n’étaient pas en mesure d’informer sur d’éventuelles exactions, qui seraient enregistrées.

Les bandes armées semblent gagner de plus en plus de terrain dans les zones de l’est de la capitale, Port-au-Prince, dont certaines sont soumises depuis longtemps à la fureur des bandits.

La population d’Haïti affronte « une violence cauchemardesque », de la part de gangs lourdement armés qui contrôlent les services et l’accès à de vastes parties de la capitale et du pays, a déclaré, le mardi 7 mars 2023, le haut-commissaire des Nations unies aux droits humains l’Autrichien Volker Türk, devant le Conseil des droits humains.

Des meurtres, des tirs isolés, des enlèvements et des violences sexuelles à des niveaux effroyables sont fréquemment perpétrés par ces bandes armées dans ce pays, a condamné Turk, lors de la présentation annuelle sur les activités de son bureau et le développement récent en matière de droits humains dans le monde.

Au moins 60 personnes ont été tuées et 50 autres portées disparues, dans les affrontements armés qui ont éclaté, du mardi 28 février au samedi 4 mars 2023, entre des gangs rivaux, au bas de Delmas et Bel Air (centre-ville), entre autres, a indiqué le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh).

Plusieurs maisons et motocyclettes ont été également incendiées.

De nombreuses familles aux abois ont été obligées de quitter leurs maisons pour fuir les violences des gangs armés rivaux, dans les zones sous tensions, devenues impraticables depuis plus d’une semaine.

Dans une note, le Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp) a demandé à la Pnh de prendre toutes les dispositions, pour protéger les vies et biens, par rapport à la détérioration du climat sécuritaire du pays.

Le Mjsp encourage aussi les citoyennes et citoyens à se défendre contre les individus armés, qui tentent de pénétrer violemment dans leurs maisons. [apr 09/03/2022 21 :00]