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Haiti : " Le temps n’est plus à la rhétorique ", déclare le nouveau directeur de la police

P-au-P., 22 juil 2005 [AlterPresse] --- Un nouveau directeur général de la Police Nationale d’Haiti (PNH), Mario Andrésol, a été installé à la tête de l’institution policière ce 22 juillet 2005 en présence des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique, des représentants de partis politiques et des défenseurs des droits humains.

Le nouveau chef de la police, qui rentre des Etats-Unis pour remplacer Léon Charles a déclaré, dans son discours, que « le temps n’est plus à la rhétorique ».

Andrésol a promis d’agir pour faire revenir « la paix des cœurs » au sein de la population en assurant une « présence effective et permanente » de la police afin de rétablir la confiance envers l’institution.

Le responsable policier a également fait part de son attachement à garantir le respect de la hiérarchie et de la discipline au sein de la police.

Pour sa part, le chef du gouvernement de transition, Gérard Latortue, a exprimé son assurance du rétablissement de la sécurité en Haiti. Il a fait savoir que son administration est déterminée à éradiquer l’insécurité dans le pays.

S’adressant aux forces de l’ordre, Latortue a déclaré que « le pays demande des actions, moi aussi je demande des actions, le pays a dit que trop de sang a coulé, moi aussi je dis que trop de sang a coulé et je suis certain que vous aussi vous dites trop de sang a coulé ».

« Nous avons l’obligation d’assurer à tous les Haitiens de toutes les couches sociales du pays et aussi aux étrangers qui vivent chez nous la paix et la sécurité », a reconnu le premier ministre. « A partir d’aujourd’hui, c’est le commencement de la fin du règne de la violence, de l’insécurité dans le pays », a-t-il martelé.

Gérad Latortue a promis que le gouvernement de transition va tout faire pour doter la police de moyens adéquats « en logistiques, en ressources humaines et en ressources financières pour mener à bien cette lourde tache que la nation attend d’elle ».

L’accroissement de la violence observée en Haiti depuis le déclenchement par d’opérations armées dans quelques quartiers de Port-au-Prince contrôlés par des bandes favorables à l’ex président Jean Bertrand Aristide, a déjà environ un millier de morts.

Plusieurs centaines de personnes ont également été kidnappées pour être libérées contre rançon, après avoir été torturées et violées. Certaines d’entre elles ont également été tuées malgré les rançons versées.

Ce 22 juillet encore, des témoignages parvenus à AlterPresse ont fait état de deux enlèvements vers 8 heures du matin à l’avenue Poupelard, près du quartier de volatile de Nazon (secteur nord-est), où régnait une certaine tension. [fl gp apr 22/07/2005 19:00]