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Coopération/Caricom : Il faut changer de stratégie et régler le problème de la gouvernance en Haïti, selon les partis Opl et Fanmi Lavalas

P-au-P, 1er mars 2023 [AlterPresse] --- Pour une sortie de crise et rétablir la sécurité en Haïti, il faut d’abord régler le problème de gouvernance, propose le parti politique Organisation du peuple en lutte (Opl), joint au téléphone par l’agence en ligne AlterPresse.

Le problème d’insécurité est d’abord lié à la gouvernance au plus haut niveau de l’État, insiste le porte-parole du parti politique Opl, Danio Siriac, tout en déclarant s’opposer à la venue d’une éventuelle force militaire d’occupation en Haïti.

De son côté, le parti politique Fanmi Lavalas demande à la communauté internationale, notamment la Communauté des Caraïbes (Caricom), de changer de stratégie, dans la recherche d’une solution à la crise sociopolitique en Haïti, dans une interview accordée à l’agence en ligne AlterPresse.

Les différentes interventions étrangères, effectuées jusqu’ici dans le pays, pour enrayer la criminalité, n’ont donné aucun résultat, regrette le porte-parole du parti, politique Fanmi Lavalas, Jodson Durogène.

La participation de la population est indispensable pour le rétablissement d’un climat sécuritaire dans le pays. Sinon ce sera un échec, met-en garde le parti politique Fanmi Lavalas, qui a pris part à une rencontre, tenue, le lundi 27 février 2023, avec une délégation de la Communauté des Caraïbes (Caricom), dirigée par le premier ministre jamaïcain Andrew Holness, qui était venue évaluer la situation en Haïti.

La population attend encore une transition, car celle existante ne reflète pas l’ensemble des revendications de la population. Il y a une déconnexion entre la population et ce gouvernement de facto, critique-t-il.

Lors de cette rencontre, le parti politique Fanmi Lavalas déclare avoir attiré l’attention de la Caricom sur le fait que le renforcement de la Police nationale d’Haïti (Pnh) devrait être d’abord une initiative haïtienne.

Les solutions toutes faites risquent de contribuer davantage au renforcement de l’instabilité et du chaos dans le pays, prévient-il.

L’urgence de la sécurité nationale et la nécessité de protéger la population haïtienne des gangs, qui sèment la terreur en Haïti, ont été la préoccupation majeure, partagée par l’ensemble des acteurs ayant rencontré une délégation de la Caricom, en mission à Port-au-Prince, le lundi 27 février 2023.

Il s’agit du « thème commun exprimé par chaque groupe », a fait savoir le premier ministre jamaïcain Andrew Holness, dans un communiqué émis dans la soirée, à l’issue d’une journée d’échanges dans la capitale haïtienne.

« Cela sous-tend un appel à la démocratie organique (et) au renforcement des institutions », souligne Holness.

Au Parlement jamaïcain, le 1er février 2023, le premier ministre jamaïcain, Andrew Holness, s’est aussi engagé à envoyer des soldats et des policiers en Haïti, dans le cadre d’une éventuelle force de sécurité multinationale, visant à aider à stabiliser Haïti, déchirée par la violence des gangs armés.

Cette position de la Jamaïque fait suite à une demande d’une intervention militaire étrangère, exprimée par le gouvernement de facto, auprès de la communauté internationale, le 7 octobre 2022.

Au nom du regroupement des huit partis politiques signataires de la déclaration conjointe du 30 janvier 2023, le parti politique Opl plaide plutôt en faveur d’une coopération internationale, dans le cadre d’une relation diplomatique pour prêter main forte à la Police nationale d’Haïti (Pnh).

Le groupe des huit partis politiques comprend Pitit Desalin, l’Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (Unir), Kontrapèpla, l’Opl, le Mouvement patriotique populaire dessalinien (Mopod), la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh), le Grand rassemblement pour l’évolution d’Haïti (Greh ), le Parti haïtien tèt kale (Phtk). [mff je emb rc apr 1er/03/2023 14:50]