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Haïti-Infrastructures : Persistance d’une grave pénurie d’eau potable à Baradères

Baradères (Haïti), 14 févr. 2023, [AlterPresse] --- La commune de Baradères (département des Nippes, une partie du Sud-Ouest d’Haïti) continue de faire face à une pénurie d’eau potable, qui persiste depuis le passage, le samedi 14 août 2021, du tremblement de terre dévastateur, qui avait fait 2,248 morts, 12,763 blessés et 329 personnes disparues, selon les témoignages recueillis par la plateforme AlterPresse/AlterRadio.

Les habitantes et habitants de Baradères éprouvent beaucoup de difficultés à trouver de l’eau potable pour consommer.

« Au moment où je vous parle, le problème est vraiment critique. Nous sommes en difficulté, car nous ne trouvons pas d’eau pour consommer. Le bassin, où nous avions l’habitude de nous en approvisionner, est à sec. Quand nous y allons, il n’y a pas vraiment d’eau », se plaint Rose Marthe Guerrier, qui vit à Tête d’Eau (appelée aussi Lomond), deuxième section communale de Baradères.

« Nous pouvons attendre toute une journée, pour ne puiser finalement que de la boue. Étant donné que nous ne pouvons pas recourir à d’autres bassins, nous faisons avec. Après une pluie, la quantité d’eau augmente. Mais quand il ne pleut pas, nous sommes confrontés à cette rareté ».

Le trajet de Lomond à Mouton, où il y a un bassin, dure 25 minutes de marche. Pour aller chercher de l’eau et y revenir, les gens doivent gravir des montagnes, qui augmentent leur fatigue, déplore-t-elle.

Trouver de l’eau potable, un casse-tête

La carence d’eau potable à Baradères engendre des conséquences néfastes sur la santé et le bétail.

« L’eau disponible, qui est de mauvaise qualité, irrite et abîme la peau de bon nombre d’entre nous. Elle cause également des maux de ventre », rapporte Rose Marthe Guerrier.

« L’eau était claire et propre. Nous utilisions également des substances pour la traiter. Mais aujourd’hui, nous n’en avons pas ».

La jeune fille n’était pas en mesure de donner un bilan des animaux morts dans sa communauté, à cause de cette pénurie d’eau potable, faute de données officielles.

Mais, « mes parents ont perdu cinq (5) cabris et quatre (4) moutons. Nous n’avons pas perdu de bovins, mais ils sont vraiment chétifs », signale-t-elle.

Rose Marthe Guerrier demande aux autorités concernées de venir évaluer la situation, afin d’intervenir en urgence et d’éviter qu’elle s’aggrave. [wjm emb rc apr 14/02/2023 11:40]