P-au-P, 31 janv. 2023 [AlterPresse] --- Plusieurs organisations et partis politiques signataires de l’accord de Montana [1] exigent le départ du premier ministre de facto, Ariel Henry, et de son gouvernement, incapables de diriger Haïti , dans une note conjointe dont a pris connaissance l’agence en ligne, AlterPresse.
« Pendant 18 mois (du 20 juillet 2021 au 31 janvier 2023), le premier ministre de facto dirige le pays contre le reste de la société. Les conditions sociales et économiques de la population se sont aggravées. Aucun effort n’a été effectué pour résoudre le problème de l’insécurité devenu une priorité nationale », fustigent ces organisations et partis politiques.
Le silence complice du pouvoir de facto devant les actes de vols, viols, kidnappings et d’assassinats sur la population et des policiers est l’expression du niveau de cynisme des membres de ce gouvernement et ses alliés, dénoncent-ils.
Les activités commerciales et scolaires peinent à reprendre leur cours normal, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, et en province, suite aux vives tensons provoquées, le jeudi 26 janvier 2023, par les mouvements de protestations d’agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) contre l’assassinat de 7 d’entre eux, le mercredi 25 janvier 2023, à Liancourt, une commune du Bas Artibonite, par des bandits armés.
Les acteurs politiques et de la société civile doivent se concerter, afin de trouver une formule permettant de sortir le pays des mains de dirigeants irresponsables, qui le maintiennent dans la honte et la misère, recommandent ces organisations et partis politiques.
Par ailleurs, un groupe de huit partis politiques projette, en concertation avec des forces vives du pays, de prendre toutes les dispositions urgentes, en vue de parvenir à une solution consensuelle et durable, capable de redresser la situation actuelle en Haïti.
C’est ce qu’a indiqué une déclaration, en date du lundi 30 janvier 2023, signée par le coordonnateur général du parti politique Organisation du peuple en lutte (Opl), Edgar Leblanc Fils, au nom de ces 8 partis politiques.
Les dispositions annoncées devraient aider à rétablir la paix et la sécurité pour la reprise des activités en Haïti, selon cette déclaration appuyée par les partis politiques Pitit Desalin, Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (Unir), Kontrapèpla, l’Organisation du peuple en lutte (Opl), le Mouvement patriotique populaire dessalinien (Mopod), la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh), le Grand rassemblement pour l’évolution d’Haïti (Greh ) et le Parti haïtien tèt kale (Phtk). [mff emb rc apr 31/01/2023 16:15]
[1] Les organisations et partis politiques signataires de la note conjointe sont Inisyativ patriyòt maryen (Ipam), Altènativ sosyalis (Aso), Kolektif sendika ayisyen pou rèspè konstitisyon (Kochako), Mouvement des travailleurs citoyens (Mtc), Konbit òganizasyon politik, sendikal ak popilè (Konbit).