P-au-P, 30 janv. 2023 [AlterPresse]---16 femmes et 1 mineure, incarcérées à la prison civile des Gonaïves (Artibonite/Nord), ont subi des actes de violences sexuelles de la part de prisonniers hommes, dans la nuit du jeudi 26 au vendredi 27 janvier 2023, lors d’une tentative d’évasion, condamne la Plateforme des femmes organisées pour le développement de l’Artibonite (Plafoda), lors d’une conférence de presse, donnée le samedi 28 janvier 2023, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’information, relative aux viols sur les 16 femmes et la mineure, est confirmée par la Plafoda, suite à une visite de sa coordonnatrice, Louisette Vertillus, à la prison des Gonaïves.
La mineure est âgée de 17 ans, tandis que les 16 femmes violentées sont âgées entre 19 et 60 ans.
Les 16 femmes et la mineure, qui ont subi les viols collectifs, dans la nuit du jeudi 26 au vendredi 27 janvier 2023, ont été déjà prises en charge par une équipe médicale de la direction départementale (Artibonite) du Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (Mcfdf) et de l’Organisation Médecins sans frontières (Msf), fait savoir la Plafoda.
Préoccupée par l’augmentation des actes de violences sexuelles sur des femmes et des filles dans le département de l’Artibonite, durant ces derniers mois, la Plafoda appelle les autorités à assumer leurs responsabilités, afin de punir les auteurs de ces actes, conformément à la loi.
L’organisation féministe Nègès Mawon avait condamné le viol de 13 femmes, par plusieurs détenus, dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre 2019, à la prison civile des Gonaïves (département de l’Artibonite), dans une note en date du 12 novembre 2019.
Les 13 femmes, en détention à la prison civile des Gonaïves, ont toutes été violées, au cours d’une tentative d’évasion de plus de 300 détenus (hommes).
Lors des émeutes, qui ont éclaté les 26 et 27 janvier 2023, à la prison civile des Gonaïves, 14 détenus ont été tués, plusieurs autres blessés et 11 se sont évadés.
Les circonstances entourant l’évasion sont floues.
« Ces détenus se sont retrouvés pris entre les tirs de policiers sur place et ceux d’un groupe de civils armés, se trouvant à proximité du centre carcéral et qui voulait récupérer un prisonnier dans cet exercice », a déclaré au journal « Le Nouvelliste », le commissaire du gouvernement près le tribunal civil des Gonaïves, Sérard Gasius. [wr emb rc apr 30/01/2023 13:50]
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