P-au-P, 30 janv. 2023 [AlterPresse] --- Les activités commerciales et scolaires peinent à reprendre leur cours normal, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince et en province, ce lundi 30 janvier 2023, au lendemain de vives tensons provoquées les mouvements de protestations d’agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) contre l’assassinat de 7 d’entre eux, à Liancourt, une commune du Bas Artibonite, par des bandits armés, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Le commerce formel et informel ainsi que les transports en commun fonctionnent au ralenti, en plusieurs endroits à Port-au-Prince, où certaines banques et entreprises commerciales ont gardé leurs portes fermées.
Plusieurs écolières et écoliers ainsi que les universitaires ont été renvoyés chez eux.
Dans plusieurs zones, notamment à Canapé Vert et Bourdon (vers l’est de la capitale), les rues sont un peu désertes.
Les déclarations, le vendredi 27 janvier 2023, du premier ministre de facto, Ariel Henry, et du directeur ad intérim de la Pnh, Franz Elbé, appelant au calme, semblent ne pas inspirer confiance aux citoyennes et citoyens, qui demeurent très réticents à vaquer à leurs activités régulières.
Le dimanche 29 janvier 2023, s’est tenue une session du Conseil supérieur de la Police nationale (Cspn) autour des protestations des policiers nationaux, les jeudi 26 et vendredi 27 janvier 2023, suite à l’assassinat de leurs collègues, les 20 et 25 janvier 2023, à Méthivier (Pétionville) et à Liancourt, selon une note du Ministère de la culture et de la communication (Mcc).
Les échanges ont également porté sur les dispositions à adopter, pour que les policiers nationaux fassent leur travail dans les meilleures conditions possibles.
Le gouvernement de facto et la Pnh ont annoncé avoir pris toutes les dispositions, afin de favoriser plus de sérénité et un fonctionnement des écoles et de tous les autres secteurs d’activités.
Plusieurs citoyennes et citoyens continuent de manifester au Cap-Haïtien (Nord), aux Gonaïves et à Saint-Marc (departement de l’Artibonite), en solidarité aux policiers victimes.
Par ailleurs, la communauté des Caraïbes (Caricom) s’est dit profondément préoccupée par cette nouvelle dégradation de la sécurité en Haïti, dans une note datée du samedi 28 janvier 2023.
L’abandon par les forces de sécurité de leur mission, consistant à protéger chaque citoyen et maintenir l’ordre public, déstabilise davantage Haïti, déplore la Caricom, tout en condamnant fermement l’assassinat des policiers nationaux.
« Les actions de protestation des membres des services de police contre le premier ministre ne peuvent être tolérées », déclare la Caricom, qui les exhorte à préserver la paix et l’ordre et « à s’abstenir de toute action, qui ne pourrait que contribuer à causer des dommages encore plus importants au pays et à son peuple ». [emb rc apr 30/01/2023 12:30]
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