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Intervention internationale et rétablissement de l’État de droit en Haïti : Nouvel appel du chef de l’Onu

P-au-P, 24 janv. 2023 [AlterPresse] --- Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), le Portugais António Guterres réaffirme qu’il faut de toute urgence déployer une force armée spécialisée internationale en Haïti, dans un rapport en date du 17 janvier 2023 dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Il appelle aussi à rétablir l’état de droit, afin que le peuple haïtien puisse exercer ses droits politiques et civils, notamment le droit de voter en toute sécurité, lors d’élections générales.

Guterres plaide en faveur du renforcement des capacités, en matière de développement et de fonctionnement de la Police nationale d’Haïti (Pnh), qui doit s’accompagner de mesures permettant au système de justice pénale d’être efficace.

Le 7 octobre 2022, le gouvernement de facto a sollicité, auprès des Nations unies, le déploiement d’urgence une force armée spécialisée internationale, pour aider la Pnh à lutter contre l’insécurité, liée aux actes criminels des bandes armées.

Cette demande a reçu un accueil mitigé dans le pays, reconnait le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), dans un rapport qui cite les critiques de plusieurs secteurs, dont le Bureau de suivi de l’accord du 30 août 2021 appelé accord de Montana, à l’encontre d’une telle démarche.

Plusieurs membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) avaient renouvelé leur appel à l’envoi d’une force internationale, pour appuyer la Police nationale d’Haïti (Pnh) dans la lutte contre les gangs armés, qui terrorisent la population haïtienne, lors d’une réunion spéciale, le mercredi 21 décembre 2022, sur demande de la Russie.

La Pnh a besoin d’une assistance sous la forme d’une force spécialisée, comme indiqué dans la lettre du 8 octobre 2022 du secrétaire général de l’Onu, avait souligné la représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu et cheffe du Binuh, l’Américaine Helen Meagher La Lime.

Face au climat de violences qui sévit en Haïti, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité, le 21 octobre, la résolution 2653, établissant des mesures de sanctions à l’encontre des entités et personnes pour cause d’activités criminelles et d’actes de violence impliquant des groupes armés et des réseaux criminels.

En novembre et en décembre 2022, les gouvernements des États-Unis d’Amérique et du Canada ont aussi annoncé la mise en place de sanctions, visant plusieurs personnalités politiques et hommes d’affaires, dont un ancien président, Joseph Michel Martelly, deux anciens premiers ministres, Laurent Salvador Lamothe et Jean Henry Céant, d’anciens et actuels parlementaires (jusqu’au lundi 9 janvier 2023), entre autres.

Des interdictions de voyager et des gels d’avoirs pour participation présumée au trafic de stupéfiants ou collusion avec des bandes armées et des réseaux criminels sont les sanctions prises contre ces diverses personnalités. [emb rc apr 24/01/2023 13:00]