P-au-P, 12 janv. 2023 [AlterPresse] --- 13 ans après, la république d’Haïti peine encore à se relever des conséquences du tremblement de terre dévastateur du mardi 12 janvier 2010, qui fit environ 300 mille morts, des milliers de personnes blessées, d’énormes dégâts matériels et plus d’1,5 million de personnes sinistrées, relève l’agence en ligne AlterPresse.
Les constructions en dur - sans respect des normes sismiques - pullulent à travers le Haïti, notamment dans les quartiers populaires abritant les couches défavorisées, au vu et au su des autorités étatiques, qui ne prennent aucune disposition pour prévenir ces pratiques risquées.
Interpellé par la question du logement, qui reste un défi majeur pour l’État, le regroupement Fòs refleksyon ak aksyon sou koze kay ak alimantasyon (Frakka) (Frakka) souligne combien les problèmes liés au logement et à l’alimentation deviennent plus compliqués pour les masses défavorisées en Haïti.
De plus, la situation de la population s’est aggravée, à cause, particulièrement, de la multiplication des gangs armés sur le territoire national, forçant des milliers de personnes à abandonner leurs domiciles et se déplacer en différents points plus ou moins hospitaliers dans le pays, déplore le secrétaire général de la Frakka, Daniel Tina, joint au téléphone par la plateforme AlterPresse/AlterRadio.
Le regroupement Frakka s’en prend au premier ministre de facto, Ariel Henry, qui reste insensible au sort de la population en Haïti.
Des actions doivent être posées, en vue de favoriser un mieux être de la population, souhaite le regroupement Frakka, relevant combien rien n’a été fait en Haiti, surtout au niveau du logement et de l’alimentation.
La reconstruction du pays, annoncée, après le tremblement de terre du mardi 12 janvier 2010, par la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (Cirh), dont la mission consistait à répondre aux défis de la transparence et de la responsabilisation dans le cadre du « Plan d’action pour le relèvement et le développement national, était juste une propagande médiatique, critique le regroupement Frakka.
2,248 morts, 12,763 blessés et 329 disparus ainsi que des dizaines de milliers de maisons détruites et endommagées ont été enregistrés dans le séisme du samedi 14 août 2021, qui a frappé la péninsule Sud (départements du Sud, de la Grande Anse et des Nippes / Sud-Ouest) d’Haïti, selon la Protection civile.
En août 2022, la coordinatrice humanitaire des Nations unies en Haïti, la Suédoise Ulrika Richardson, la plus haute responsable humanitaire de l’organisation dans le pays a appelé à une accélération de la reconstruction et du relèvement de la péninsule Sud d’Haïti, dévastée dans le tremblement de terre du 14 août 2021.
Cette accélération permettra « à la population d’avoir pleinement accès à des logements permanents et à des services sociaux, et revitaliser l’économie locale », souligne Richardson.
Tout en demandant aux masses de continuer à se mobiliser contre les dirigeants irresponsables au niveau de l’État, le regroupement Frakka exige, dans un document de réflexion et d’analyse, des dispositions visant à permettre à la population d’avoir accès à des logements sociaux décents.
Il appelle l’État à contrôler les prix de vente et d’affermage des maisons, à travers Haïti, à saisir les biens et immeubles de toutes les personnes sous sanctions internationales et les mettre au profit de victimes. [apr 12/01/2023 11:55]