P-au-P, 28 nov. 2022 [AlterPresse] --- Le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (Mcfdf) et le système de l’Organisation des Nations unies (Onu) en Haïti appellent au respect des droits fondamentaux des femmes, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le vendredi 25 novembre 2022, dans une note conjointe dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Ils demandent d’intensifier les efforts pour« mettre un terme à la violence sexiste, y compris toutes les formes de violences sexuelles à l’égard des femmes et des filles ».
« En Haïti, une femme sur trois est victime de violence physique ou sexuelle. Dans plus de la moitié des cas, celle-ci est perpétrée par un partenaire intime », indiquent-ils.
Le Mcfdf et les Nations unies recommandent de mettre un terme à ce cycle de violence et de prendre des actions pertinentes, dans les plus brefs délais, pour lutter contre cette impunité et rétablir les victimes dans leurs droits.
Les femmes et les filles sont devenues plus exposées aux violences, notamment sexuelles, à cause de la dégradation, depuis plus d’un an, de la situation sécuritaire, particulièrement dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, et ses environs, relève Marie Goretti Nduwayo, représentante résidente d’Onu Femmes en Haïti.
Sofia Loréus, ministre de facto à la condition féminine, encourage toute la population à agir pour autonomiser les survivantes, réduire et prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles, et protéger les droits des femmes.
« Une telle entreprise passe par la mise en œuvre des instruments internationaux et régionaux ainsi que la législation nationale, relatifs à l’élimination des violences sexistes envers les femmes et par le biais d’un plan d’action actualisé et renforcé ».
De nombreuses femmes et filles sont victimes de viols individuels et collectifs dans les zones sous contrôle ou influence de gangs armés, a révélé un rapport du bureau du haut-commissariat aux droits humains des Nations unies.
Par ailleurs, plus d’une dizaine d’organisations féministes, de droits humains et autres se sont positionnées contre les violations systématiques des droits des femmes et personnes transgenres, à l’occasion des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, campagne internationale annuelle qui a débuté le 25 novembre pour prendre fin jusqu’au 10 décembre 2022.
Ces organisations soulignent combien l’anarchie totale, qui règne en Haïti, amplifie la violation systémique des droits humains, notamment des droits des femmes et des filles.
Les jeunes filles sont constamment exposées aux viols, aux agressions incestueuses, aux attouchements sexuels et aux grossesses précoces, dans des quartiers à risque, s’indignent ces organisations féministes, de droits humains et autres. [emb rc apr 28/11/2022 12:00]