Español English French Kwéyol

48 heures après l’assassinat du directeur de l’Académie nationale de police en Haïti, la direction de l’institution policière exprime sa profonde tristesse

P-au-P., 27 nov. 2022 [AlterPresse] --- 48 heures après l’assassinat du commissaire divisionnaire Harington Rigaud, directeur de l’Académie nationale de police, la direction générale de la Police nationale d’Haïti (Pnh) exprime sa profonde tristesse suite à « la disparition brutale et choquante » du haut gradé, « lâchement assassiné par des individus armés dans l’après-midi du vendredi 25 novembre 2022 », apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Le communiqué, publié dans l’après-midi du 27 novembre 2022 sur les réseaux sociaux, promet que « la Pnh ne ménagera point ses efforts jusqu’à ce que les auteurs, co-auteurs et complices de cet acte crapuleux puissent répondre par devant la justice de leurs forfaits, qui continuent d’endeuiller la population haïtienne ».

Le commissaire divisionnaire Harington Rigaud, directeur du principal centre de formation des policiers haïtiens, a été tué par balle à Frères, périphérie de Pétionville, à l’est de la capitale.

La Direction générale de la Pnh fait part de ses sympathies à la famille du responsable policier ainsi que ses collègues de travail à l’Académie nationale de police, la 7e cohorte d’élèves-commissaires en formation, « frappés par ce départ inattendu ».

« Elle les invite donc au courage et les assure que la Police nationale a déjà mobilisé et mobilisera toutes les ressources nécessaires, pour que cet acte crapuleux et révoltant ne reste pas impuni ».

A propos du parcours du haut gradé de la police, Rigaud a occupé plusieurs postes, liés à sa formation d’enseignant à l’École normale supérieure (Ens) de l’Université d’État d’Haïti (Ueh).

Ayant été instructeur et directeur des études à l’Académie nationale de police, il a, par la suite, dirigé l’établissement à deux reprises.

Il est détenteur de plusieurs maîtrises à l’étranger, dont une en défense.

Des assassinats spectaculaires se sont multipliés en Haïti tout au long des derniers mois, alors que les gangs resserrent leur étau sur la capitale et ses environs, plongés dans la terreur. Parmi les victimes, on compte plusieurs membres de la police.

Les États-Unis d’Amérique et le Canada ont annoncé des sanctions contre plusieurs chefs de gangs et des personnalités politiques, dont l’ancien président Michel Martelly, pour financement des gangs et blanchiment des avoirs. [apr 27/11/2022 15:00]

Photo : Pnh/Fb