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Haïti : L’ancien président Michel Martelly et deux anciens premiers ministres sous sanctions canadiennes pour financement des gangs

P-au-P., 20 nov. 2022 [AlterPresse] --- L’ancien président haïtien Joseph Michel Martelly (14 mai 2011 - 7 février 2016) et deux anciens premiers ministres, Laurent Salvador Lamothe (16 mai 2012 - 14 décembre 2014) et Jean Henry Céant (17 septembre 2018 - 18 mars 2019), ont été sanctionnés par le Canada, pour leur financement des gangs en Haïti, apprend AlterPresse.

L’ambassadeur canadien en Haïti, Sebastien Carrière, a confirmé l’information sur son compte Twitter.

Plus tôt, le premier ministre canadien Justin Trudeau a fait savoir, lors d’un point de presse, que les concernés participent au financement des gangs armés qui sèment la terreur en Haïti.

Ces personnes profitent directement au travail des gangs et sont associées à un système de corruption, a confirmé la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

Les noms de Martelly, Lamothe et Céant s’ajoutent à ceux de l’actuel sénateur du Plateau central Rony Célestin, l’ancien sénateur du Sud Hervé Fourcand et l’ancien député Gary Bodeau. la mesure de sanctions à leur encontre a été rendue publique le 19 novembre.

Ces personnes sanctionnées sont interdites d’effectuer des transactions. Ce qui aura pour effet de geler tout avoir qu’elles peuvent détenir au Canada.

Des sanctions similaires avaient été annoncées plus tôt, le 4 novembre 2022, par les États-Unis et le Canada, contre le président du sénat, Joseph Lambert, et l’un de ses prédécesseurs, Youri Latortue, accusés eux aussi de cultiver des liens avec le crime organisé.

Le gouvernement canadien dénonce les gangs et leurs partisans, qui continuent de terroriser, en toute impunité, les communautés vulnérables en Haïti, provoquant dans le pays une crise humanitaire, qui comprend la résurgence du choléra.

Des actes de violence inqualifiables, y compris la violence sexuelle généralisée, sont perpétrées par les gangs à l’encontre des communautés touchées.

Ces malfrats empêchent la prestation de services essentiels et l’acheminement d’aide humanitaire. [apr 20/11/2022 10:10]