P-au-P., 18 juil. 05 [AlterPresse] --- Le Ministère de l’éducation nationale organise une session spéciale d’examen d’Etat, du 19 au 23 juillet au profit des bacheliers n’ayant pas pu prendre part aux épreuves régulières, suite aux actes de violence enregistrés dans la capitale durant les séances écoulées.
Cette session, considérée comme ordinaire, touche environ 250 élèves des classes terminales, qui ont eu leurs fiches déchirées par des bandits armés croisés en chemin et ceux qui ont été retenus chez eux par crainte d’être atteints par balles, a précisé Nofraige Azémar, assistant directeur à l’enseignement secondaire au ministère.
AlterPresse a constaté que des activités de remise de cartes d’accès aux centres d’examens aux postulants s’effectuaient le 18 juillet au sein du lycée du cent cinquantenaire. Elles devaient durer jusqu’à ce 19 juillet, avant le début des examens, selon les responsables.
« Tout va se passer dans l’ordre, la sécurité et la discipline », a assuré Azémar. Il a indiqué que le concours des forces de l’ordre a été régulièrement sollicité.
Les postulants de rhéto et de philo, victimes de violence durant la session ordinaire, ont exprimé leur joie après la décision du ministère d’organiser à leur intention des séances spéciales. « Le ministère a bien réagi », a estimé un élève qui a confié à AlterPresse avoir été séquestré en juin dernier.
« Je loue l’initiative du ministère », a déclaré une candidate qui était contrainte de se terrer chez elle à Nazon (est de Port-au-Prince) où la situation était très difficile.
Cependant, à la mi-journée du 18 juillet, seulement une trentaine de fiches sur les 250 ont été réclamées, selon des chiffres fournis par les cadres du ministère.
« Le processus de correction de cette séance ne va pas retarder et la proclamation des résultats est prévue pour le début du mois d’août », a fait savoir à AlterPresse l’assistant directeur à l’enseignement secondaire. [lf gp apr 18/07/2005 14:30]