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Sous-traitance : Plus d’une trentaine d’ouvriers haïtiens maltraités par des militaires dominicains sur le sol d’Haïti, dénonce la Cath

P-au-P, 07 oct. 2022 [AlterPresse] --- Plus d’une trentaine d’ouvrières et d’ouvriers auraient été maltraités par des militaires dominicains, qui ont fait irruption, le jeudi 29 septembre 2022, sur le territoire haïtien à Ouanaminthe, dans le Nord-Est, à la frontière entre Haïti et la République Dominicaine (Dajabón), condamne la Centrale autonome des travailleuses et travailleurs haïtiens (Cath), dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

Ces militaires dominicains ont foulé le sol sacré de Dessalines avec des véhicules de guerre, à l’appel des dirigeants de la Compagnie de développement industriel (Codevi), rapporte la Cath.

Cet acte porte atteinte à la souveraineté d’Haïti, en violation de la Constitution haïtienne ainsi que des normes internationales du travail, s’indigne la Cath.

Elle appelle à la solidarité syndicale pour dénoncer la politique d’oppression à l’encontre de ces travailleurs/euses, victimes de graves agressions physiques et morales jugées révoltantes.

Dans la presse, Entèsendika premye me - Batay Ouvriye (Espm-Bo) a aussi confirmé l’intervention de soldats dominicains, sur le site de la zone franche, pour réprimer des ouvrières et ouvriers haïtiens.

Intervenant sur les ondes de la station privée Radio Kiskeya, après cet événement fâcheux du jeudi 29 septembre 2022, Yannick Étienne de Espm-B0 a signalé combien des brutalités ont été perpétrées par des militaires sur des Haïtiens, qui voulaient dénoncer l’inconduite de l’agent exécutif intérimaire de Ouanaminthe, Luma Démétrius.

Dans une note de presse, la Codevi avait dénoncé l’intrusion de « gens sans scrupules » au parc, qui ont vandalisé des dépôts de nourriture et détruit une partie des installations, le jeudi 29 septembre 2022.

Le protocole de sécurité a décidé d’évacuer tout le personnel, afin d’éviter d’autres dommages indésirables et des conséquences majeures, souligne la Codevi.

« Tout notre personnel était protégé, sans aucune agression », a-t-elle précisé.

Les troubles ont provoqué la fermeture temporaire du parc Codevi, où travaillent 20 mille personnes.

La Codevi a repris ses opérations, le lundi 3 octobre 2022, « avec un engagement fort et ferme de maintenir et de créer encore plus d’emplois, chaque jour, dans les deux pays, et après un processus complet de planification et de révision des protocoles de sécurité », selon une déclaration de la dite compagnie.

La Compagnie de développement industriel en profite pour exprimer son appréciation au soutien apporté, entre autres, par les autorités d’Haïti et de la République Dominicaine. [emb rc apr 07/10/2022 13:10]