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Après l’assassinat du confrère Jacques Roche

Le GRALIP convie la corporation à adopter des stratégies propres d’autodéfense

Communiqué du GRALIP

Soumis à AlterPresse le 18 juillet 2005

Face au grand émoi provoqué par l’assassinat inqualifiable du journaliste et poète Jacques Roche, le Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse (GRALIP) estime impérieux pour l’ensemble de la corporation, médias, journalistes, travailleurs de la presse et autres collaborateurs, de puiser de leurs réflexions autonomes des stratégies d’autodéfense propres contre les menées des hordes de brigands dans la capitale haïtienne.

Le GRALIP suggère à toutes les consœurs et à tous les confrères de voir comment elles et ils peuvent désormais évoluer en groupe concerté. Dans le cas où un collègue doit se déplacer seul, il veillera à observer minutieusement tout ce qui se passe aux alentours et à identifier des moyens de prévention en présence de dangers éventuels.

A date, le GRALIP constate une politique de laissez-faire, de complaintes et de belles promesses des autorités de transition, qui ne se donnent pas la peine d’agir comme gouvernement responsable décidé à poursuivre en justice les auteurs et complices de l’assassinat, précédé de martyrs, du journaliste et poète Jacques Roche le 14 juillet 2005. Aux yeux du GRALIP, le gouvernement de transition a laissé trop de temps s’écouler pour rétablir l’ordre et la sécurité dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince, de fait sous l’emprise de malfaiteurs et de preneurs d’otages depuis fin septembre 2004.

Le Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse rappelle combien les partisans armés lavalas ont toujours vanté les violences et les crimes perpétrés à Port-au-Prince depuis plusieurs mois, alors qu’ils évitent d’entamer des négociations lorsqu’ils découvrent avoir commis l’erreur de séquestrer un des leurs. Toute la population nationale doit se rendre à l’évidence de la ferme intention de ces brigands de faire régner un climat de terreur et d’empêcher la libre circulation de l’information dans le pays.

Le GRALIP encourage les secteurs organisés de la société à tirer les conséquences du comportement répréhensible et contraire à l’éthique journalistique, de certains soi-disant médias et journalistes qui servent volontairement d’indicateurs aux malfaiteurs dans la perpétration de leurs actes de terreur et d’angoisse sur le territoire national.

Port-au-Prince, le 18 juillet 2005

Pour le GRALIP,

Vario Sérant, Coordonnateur principal

Stéphane Pierre-Paul, Assistant Coordonnateur

Ronald Colbert, Administrateur