P-au-P, 28 sept. 2022 [AlterPresse] --- Des produits de première nécessité deviennent de plus en plus rares en Haïti, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, à la troisième journée, ce mercredi 28 septembre 2022, d’une grève générale en Haïti, observe l’agence en ligne AlterPresse.
La situation de paralysie des activités globales dans le pays, suite à la grève lancée par les syndicats de transports en commun, impacte grandement sur l’accès des ménages (en particulier celles et ceux les plus vulnérables) aux aliments essentiels à la consommation, dont les prix restent très élevés.
Un sac de riz est passé de 3.150.00 gourdes à 3750.00 gourdes (Ndlr : US $ 1.00 = + 130.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.40 gourdes aujourd’hui), alors qu’une petite marmite de haricots noirs, qui se vendait à 200.00 gourdes, est passée à 220.00 gourdes, en l’espace d’une semaine.
Les transports interurbains de marchandises et de denrées alimentaires étant bloqués, les familles haïtiennes éprouvent beaucoup de difficultés à s’approvisionner en vivres alimentaires, comme les bananes et les patates, mais aussi en poivrons, en charbon de bois, entre autres.
Les approvisionnements en produits alimentaires demeurent extrêmement difficiles, en raison de la pénurie du carburant, paralysant les activités commerciales y compris celles des transports.
On assiste à une érosion des moyens d’existence des ménages, suite aux impacts de cette perturbation persistante des activités globales.
Un seau d’eau de 20 litres coûte 35.00 gourdes, alors qu’il se vendait à 20.00 gourdes, avant le 12 septembre 2022, date du déclenchement général des mobilisations de rue pour protester contre l’annonce de l’ajustement à la hausse, de plus de 100%, des prix du carburant sur le marché national, par le gouvernement de facto.
Dans un récent rapport, les Nations unies ont exprimé de vives inquiétudes face à la crise alimentaire « très préoccupante » en Haïti.
Le nombre d’Haïtiennes et d’Haïtiens, vivant en insécurité alimentaire, est passé, en un mois, de 4,6 millions à 5,6 millions de personnes, selon la Suédoise Ulrika Richardson, coordonnatrice humanitaire de l’Organisation des Nations unies (Onu) en Haïti.
Les mobilisations de rues actuelles, qui ont provoqué une paralysie de toutes les activités, risquent d’exacerber davantage la crise alimentaire en Haïti, selon plusieurs voix.
Toutes les activités continuent d’être paralysées, en Haïti, le mercredi 28 septembre 2022, lors de la troisième journée d’une grève générale de trois jours, pour contraindre le premier ministre de facto à faire retrait de la décision d’augmenter à plus de 100% les prix du carburant sur le marché national.
Les transports en commun ainsi que les entreprises commerciales, comme les stations de distribution de produits pétroliers, les banques, les magasins ne fonctionnent pas dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, et les villes en provinces.
Deux journées de manifestations sont également prévues les jeudi 29 et vendredi 30 septembre 2022, en vue d’exiger le retrait de la décision d’augmenter les prix des produits pétroliers en Haïti. [emb rc apr 28/09/2022 10:40]