P-au-P, 18 juil. 2005 [AlterPresse] --- Le Président dominicain Leonel Fernandez a estimé le 14 juillet qu’il n’y a pas de solutions conjointes aux problèmes d’Haiti et de la République Dominicaine, puisque ces deux pays partageant l’Ile ont des réalités très différentes, rapporte la presse dominicaine.
Cette déclaration de Fernandez va à l’encontre de celle du ministre haïtien des Affaires Etrangères, Hérard Abraham, qui pense que la situation de son pays doit préoccuper la République Dominicaine. A son avis, les problèmes haïtiens concernent au premier chef l’Ile Quisqueya.
Le Président dominicain a déclaré ne pas comprendre comment la République Dominicaine puisse être considérée, au même titre qu’Haïti, un pays en faillite.
« Comme on nous lie avec Haïti parce que c’est aussi un Etat en faillite, nous voulons dire qu’il n’y a pas de solutions conjointes pour les problèmes haïtiens et dominicains. Les réalités de ce pays sont différentes par rapport aux nôtres », a affirmé Leonel Fernandez le 14 juillet dernier sous une pluie d’applaudissements.
Le ministre Abraham a indiqué au dirigeant dominicain que la majorité des projets que soutient la Communauté internationale sont conçus pour les deux pays. Toutefois, le chancelier haïtien n’a pas fourni de détails sur l’exécution de ces projets qui concernent particulièrement la protection de l’environnement et la problématique de la santé dans la zone frontalière.
Tout en précisant que son pays n’est pas un Etat en faillite, le président dominicain a soutenu que quand un Etat se retrouve dans pareille situation, des décisions doivent être envisagées en vue de faire de lui une nation normale.
La République Dominicaine ne tolèrera pas qu’on la qualifie de cette manière, en vue d’une intervention étrangère sur son sol, tel que les Nations Unies le font en Haïti avec la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a martelé Leonel Fernandez. [do apr 18/07/05 00 :10]