Par Marie Farah Fortuné
P-au-P, 05 sept. 2022 [AlterPresse] --- La Centrale démocratique autonome des travailleurs haïtiens (Cedatha) projette de perturber le fonctionnement de la branche textile en Haïti, au cas où les revendications des travailleuses et travailleurs ne seraient pas satisfaites, à partir du mardi 6 septembre 2022, dans une lettre ouverte adressée au titulaire de facto du Ministère des affaires sociales et du travail (Mast), Ricot Odney Pierre, et dont copie a été transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Cette centrale syndicale annonceune intensification de la mobilisation au cours de ce mois de septembre 2022.
« Il y a des ouvrières, qui n’ont jamais reçu l’argent de leur maternité, qui a été récupéré par l’État », dénonce la Cedatha, qui demande de rendre disponibles les fonds d’assistance sociale en faveur des travailleuses et travailleurs.
Le salaire minimum journalier, fixé à 685.00 gourdes dans les usines de sous-traitance, est insuffisant pour permettre aux ouvrières et ouvriers de subvenir aux besoins de leurs familles, déplore-t-elle.
Une décision, prise en Conseil de gouvernement, dans la nuit du dimanche 20 février 2022, a fixé le salaire minimum journalier pour les ouvrières et ouvriers à 685.00 gourdes par jour, alors qu’ils réclamaient 1,500.00 gourdes.
Le photo journaliste Maxihen Lazzare, est mort par balles, tirées par des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), qui ont aussi blessé par balles plusieurs autres journalistes, lors d’une grande manifestation ouvrière, le mercredi 23 février 2022, contre la décision d’un ajustement du salaire minimum journalier à 685.00 gourdes, par le gouvernement de facto.
Par ailleurs, la Centrale autonome des travailleurs haïtiens (Cath) s’élève contre la mise à pied « illégale, injustifiée, et injustifiable », en juillet 2022, de plus de 4 mille ouvrières et ouvriers de différents modules de la compagnie S&H global, dans une lettre ouverte, rendue publique le 12 août 2022.
Cette attitude, manifestement injuste, participe de la politique antisyndicale et anti-démocratique, mise en place depuis l’implantation de cette compagnie en Haïti, pour ne jamais satisfaire aux revendications légitimes des travailleurs/euses syndiqués/es, fustige la Cath.
La Centrale autonome des travailleurs haïtiens exige des dédommagements et intérêts pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, victimes de cet acte jugé inadmissible. [mff emb rc apr 05/09/2022 12:15]