P-au-P, 02 sept. 2022 [AlterPresse] --- La Police nationale d’Haïti (Pnh) appelle à une synergie, entre différents acteurs dans la vie nationale et les partenaires internationaux, pour résoudre le problème de la criminalité, lors d’une intervention de son directeur général ad intérim, Frantz Elbé, au troisième sommet, cette semaine, des chefs de police des pays membres de l’Organisation des Nations unies (Onu), selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
L’événement s’est déroulé, les mercredi 31 août et jeudi 1er septembre 2022, au siège de l’Onu, à New York (États-Unis d’Amérique), autour des défis mondiaux en matière de police et des voies à suivre.
Frantz Elbé souhaite le support des partenaires internationaux d’Haïti à l’institution policière, par l’allocation de matériels, d’équipements, ainsi que l’organisation de sessions de formation pertinentes pour mieux faire face aux menaces des gangs armés.
Les activités criminelles des gangs dépassent le cadre des frontières d’Haïti, selon Elbe, qui a relevé une dégradation de l’environnement du pays, depuis ces deux dernières années, à cause de la prolifération des gangs armés en Haïti.
Une tuerie, perpétrée, le samedi 20 août 2022, à Croix-des-Bouquets (nord-est de la capitale, Port-au-Prince), non loin de Tabarre, par des bandits armés du gang de Cité Doudoune, alliés de 400 Mawozo, a fait 8 morts, dont trois membres d’une même famille brûlés vifs (Josette Fils Desanclos et de ses deux filles, Sarahdjie Desanclos et Sherwood Sondjie Desanclos).
Dans un bilan non encore définitif, le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) fait état de plus de 300 personnes assassinées, dans les violences des gangs armés rivaux, qui ont éclaté, du 7 au 17 juillet 2022, à Cité Soleil (grande municipalité populaire au nord de la capitale, Port-au-Prince).
Au moins 52 femmes et filles ont été victimes de viols collectifs et répétés, dans ces violences armées à Cité Soleil.
Frantz Elbé a également invité les Nations unies à appuyer la Pnh, en vue de renforcer la chaîne de sécurité régionale et internationale.
Il a renouvelé sa volonté d’améliorer le travail de la Pnh, par la réforme des curricula de formation liée aux droits humains, à la problématique du genre, à la sécurité et au renforcement de la police frontalière pour freiner la traite des personnes.
« Améliorer l’efficacité de la police par la formation, la mise en œuvre des technologies émergentes dans l’application de la loi, relever les principaux défis auxquels sont confrontées les opérations de maintien de la paix des Nations unies, favoriser une paix et un développement durables grâce à la police des Nations unies » ont été les points abordés à ce sommet, de 31 août et 1er septembre 2022, qui a réuni plus de 100 pays membres de l’Organisation des Nations unies. [rdp emb rc apr 02/09/2022 15:35]