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Criminalité : Protestations devant le Ministère de la justice, contre les violences à l’égard des femmes et filles en Haïti

P-au-P, 1er sept. 2022 [AlterPresse] --- A l’appel de la branche des femmes du parti politique Rasanbleman sosyalis pou yon inisyativ nasyonal tou nèf (Rasin kan pèp la), plusieurs citoyennes et citoyens, pour la plupart des femmes, se sont rassemblés, le jeudi 1er septembre 2022, devant les locaux du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp), à Port-au-Prince, pour exiger justice pour les femmes et filles victimes de violences de toutes sortes, comme les assassinats, perpétrées par les gangs armés, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

« Justice pour toutes les femmes assassinées par les gangs armés du Parti haïtien tèt kale (Phtk). Femmes, mobilisons-nous pour arrêter le robinet de sang du Phtk. Nous n’allons pas laisser la violence nous détruire », pouvait-on lire sur les pancartes, brandies par les manifestantes et manifestants.

Les manifestantes et manifestants ont réclamé la démission du premier ministre de facto, Ariel Henry, pour sa mauvaise gestion du pays et du titulaire du Msjp, Berto Dorcé, qui aurait été déjà emprisonné pour complicité présumée avec des trafiquants.

« A bas violences sur les femmes ! A bas les féminicides ! Il faut que la violence cesse. Le Ministère de la justice doit assumer ses responsabilités. Justice populaire ! » sont parmi les slogans scandés par les protestataires.

Responsable de la situation socio-politique intenable, qui dure déjà des années, « le parti politique Phtk, dans toute son intégralité, doit plier bagages et faire place à un pouvoir socialiste », clament des militantes et militants.

« Des femmes et des hommes sont assassinés tous les jours dans la société. Nous savons qu’il revient au Ministère de la justice de faire régner l’ordre. Alors, nous demandons aux différents responsables de se réveiller et de nous venir en aide », déclare un militant, membre du parti politique Rasin kan pèp la.

Un autre protestataire a appelé les bandits armés à cesser d’utiliser le corps des femmes comme un instrument de guerre.

Au moins 52 femmes et filles ont été victimes de viols collectifs et répétés, dans les violences des gangs armés rivaux qui ont éclaté, du 7 au 17 juillet 2022, à Cité Soleil (grande municipalité populaire au nord de la capitale, Port-au-Prince), a relevé le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), dans un rapport en date du 16 août 2022. [rdp emb rc apr 1er/09/2022 13:30]