Par Marie Farah Fortuné
P-au-P, 30 août 2022 [AlterPresse] --- Le Bureau de suivi de l’accord du 30 août 2021 (Bsa), appelé accord de Montana, exprime son indignation face au silence des autorités, par rapport à la criminalité omniprésente et la vie de plus en plus chère, à l’occasion du premier anniversaire (30 août 2021 - 30 août 2022) de la signature dudit accord, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Le peuple haïtien souhaite un gouvernement transparent, qui lui fournit les services auxquels il a droit, souligne le Bsa.
Le Bureau de suivi de l’accord de Montana invite le pouvoir de facto en place et ses alliés à se ressaisir, « pour entamer un vrai dialogue politique, qui aboutirait à un pacte républicain, soit une transition de rupture de deux ans pour rétablir les trois pouvoirs de l’État, afin de préparer des élections libres, honnêtes, transparentes et non-violentes ».
Début août 2022, les membres du Bsa ont décidé de surseoir aux négociations politiques avec le pouvoir de facto en place, après des semaines de discussions.
En conférence de presse, le mardi 2 août 2022, ils ont évoqué une absence de volonté réelle du gouvernement de facto de parvenir à un consensus large, en vue de résoudre la crise socio-politique en Haïti.
A travers sa prise de position, le Bureau de suivi de l’accord du 30 août 2021 en profite pour déplorer le recul des droits et libertés des Haïtiennes et Haïtiens, la dégradation des conditions de vie de la population, les massacres de plusieurs centaines de personnes ainsi que la multiplication des actes de kidnapping dans le pays.
Plusieurs centaines de personnes « ont dû fuir le pays, par avion ou par bateau, pour tenter de chercher un mieux-être ailleurs. Nombreux sont celles et ceux, qui ont péri au large de Bahamas ou des côtes américaines de la Floride ».
L’accord de Montana propose un cadre de gouvernance, qui devrait permettre à l’État de sorti du chaos, pour mieux servir le peuple, et une feuille de route basée sur les revendications exprimées par la population au cours des mouvements de protestations.
Depuis la mise en œuvre de cet accord, les forces de l’économie criminelle, qui contrôlent Haïti, font barrage, déplore le Bsa.
« Un an après, nous restons debout pour dire, avec fierté et dignité, qu’il faut que notre pays, Haïti, prenne un autre chemin pour aller vers une transition de rupture avec le système criminel de gouvernance ».
La politique doit se faire autrement dans le pays, souhaite le Bureau de suivi de l’accord de Montana, qui renouvelle son engagement en faveur de l’accord du 30 août 2021.
« La première responsabilité de tout pouvoir politique est de faire fonctionner, de manière acceptable, les institutions de la république au service de sa population, soutient le Bsa. [mff emb rc apr 30/08/2022 12:25]