P-au-P., 26 août 2022 [AlterPresse] --- La rentrée des classes aura lieu le lundi 3 octobre 2022 en Haïti, selon un communiqué rendu public, dans la soirée du 26 août 2022, par le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp).
Le communiqué, dont a pris connaissance AlterPresse, a été publié à la suite d’un Conseil de Gouvernement, le 26 août 2022, portant, entre autres, sur la rentrée scolaire, précise le ministère.
Le nouveau calendrier scolaire 2022-2023, avec les nouvelles dates clés à retenir pour la nouvelle année académique, sera publié « sous peu », promettent les autorités de l’éducation.
Depuis des semaines, évoquant le climat de terreur entretenue, en toute impunité, par les gangs armés, sur le territoire national, la persistance de la rareté des produits pétroliers et ses conséquences sur les tarifs des transports publics ainsi que la détérioration accélérée des conditions socioéconomiques globales, de nombreux parents avaient émis des doutes pertinents sur l’éventualité d’une réouverture des classes, le 5 septembre 2022 en Haïti.
Vu l’absence de dispositions institutionnelles, l’État n’est pas prêt pour la réouverture des classes le 5 septembre 2022, avait regretté l’Union nationale des normaliens-nes, éducateurs-trices d’Haïti (Unnoeh), dans une interview à AlterPresse/AlterRadio.
Rien n’est encore dit en ce qui concerne les subventions des manuels scolaires, avait souligné Israël Adeka, coordonnateur à la communication et aux revendications individuelles à l’Unnoeh.
L’Unnoeh est également préoccupée pour le nombre d’heures de classes, qui pourraient manquer aux écolières et écoliers, en cas de réouverture tardive des écoles.
En ce qui a trait à la réouverture des classes, dans les zones sous contrôle des gangs armés, qui y sèment la terreur, il revient à l’État d’agir, recommande l’Unnoeh.
Dans une note, datée du 12 août 2022, l’Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti (Ocnh) s’est montré inquiète quant à la réouverture des classes, en raison de la multiplication de sanglants affrontements entre les groupes armés dans les quartiers populaires.
L’Ocnh a évoqué les embouteillages considérables dans les rues de la capitale, en raison du mode de distribution de carburant dans des pompes à essence, de la rareté persistante du carburant ainsi que de la dépréciation de la gourde, qui font augmenter les prix des produits de première nécessité. [apr 26/08/2022 22:00]
Photo : Unicef