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Un an après le séisme du 14 août 2021

Éducation : « Plus de 250 mille enfants dans le grand Sud d’Haïti n’ont pas accès à des écoles adéquates », alerte l’Unicef

Par Daphnine Joseph

P-au-P, 18 août 2022 [AlterPresse] --- Plus de 250 mille enfants dans le grand Sud d’Haïti n’ont pas accès à des écoles adéquates, un an après le tremblement de terre majeur du samedi 14 août 2021, qui a fortement affecté les départements du Sud, de la Grande Anse et des Nippes (Sud-Ouest d’Haïti), déplore le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), dans un communiqué transmis à l’agence en ligne AlterPresse.

« Sur les 1,250 écoles, qui ont été détruites ou endommagées par le tremblement de terre, la majorité n’a toujours pas été reconstruite ».

Cette reconstruction, toujours en cours et qui pourrait prendre des années, a été retardée par l’insécurité et le manque de fonds, souligne l’Unicef.

Les enfants, dans le grand Sud d’Haïti, ne peuvent pas, non plus, avoir accès à des services de santé adéquats, ni à de l’eau potable.

Les établissements scolaires représentent des abris sûrs pour les enfants haïtiens, aux yeux du représentant de l’Unicef en Haïti, le Belge Bruno Maes.

Entre-temps, beaucoup de parents sont aux abois par rapport à la rentrée officielle des classes, prévue pour le lundi 5 septembre 2022.

Globalement, le climat de terreur ainsi que la rareté persistante de carburant risquent aussi d’affecter la nouvelle année académique scolaire 2022-2023.

Le gouvernement de facto travaille sur un plan spécial de sécurité pour la rentrée scolaire, prévue pour le lundi 5 septembre 2022, a indiqué le titulaire de facto du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), Nesmy Manigat, dans une note.

Une rencontre s’est déroulée, le vendredi 12 août 2022, à l’école nationale Argentine Bellegarde (avenue John Brown, plus connue sous le nom de « Lalue »), avec plus d’une centaine de responsables d’écoles publiques et privées, dans l’objectif de mieux saisir l’impact de la violence armée sur la reprise des activités scolaires au centre-ville de Port-au-Prince, fait savoir le Menfp.

La situation d’insécurité contrariant le fonctionnement des écoles « s’est dégradée de manière accélérée, au cours des deux à trois derniers mois, avec l’intensification des affrontements entre les groupes armés, renforçant leur présence sur des lignes de territoires-frontières intégrant le plus souvent des sites scolaires », lit-on dans la note du Menfp. [dj emb rc apr 18/08/2022 16:00]