P-au-P, 18 août 2022 [AlterPresse] --- Le parti politique Mouvement patriotique populaire dessalinien (Mopod) envisage de lancer, à partir du 24 octobre 2022, un « soulèvement général », visant à forcer le premier ministre de facto Ariel Henry et son gouvernement à laisser le pouvoir, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
« Si Haïti est toujours sous le contrôle des gangs et bandits armés, après l’échéance de l’ultimatum (pour le 17 octobre 2022) donné à Ariel Henry par les Nations unies, nous comprendrons que seul le peuple est capable de rétablir la sécurité dans le pays », déclare le parti politique Mopod.
Le parti politique Mopod déclare vouloir accompagner la population, dans une lutte pour la souveraineté et la dignité nationale.
Dans un document, le Conseil de sécurité de l’organisation des Nations unies (Onu) a annoncé des mesures appropriées, qui pourraient inclure le gel des avoirs ou des interdictions de voyager, ciblant ceux qui participeraient à la violence en bande organisée et à des activités criminelles ou à des atteintes aux droits humains en Haïti.
Le parti politique Mopod prévoit clairement de passer à l’action, à travers un soulèvement général, si rien n’est fait.
Il informe le grand public de son adhésion à l’idée d’installer trois coordonnateurs, respectivement dans le Nord, le Sud et le Plateau Central, pour garantir la sécurité et la paix dans leurs zones respectives.
« Haïti sombre dans la corruption. Tous les acteurs de la société civile doivent s’unir, afin de renverser ce système profondément enraciné », s’indigne le parti politique Mouvement patriotique populaire dessalinien.
En plus des actes de criminalité, notamment de kidnapping, on assiste, depuis plusieurs années, à une détérioration des conditions de vie des Haïtiennes et Haïtiens, les forçant à voyager clandestinement, au péril de leur vie, à la recherche d’un mieux-être dans les pays étrangers.
L’organisation Médecins sans frontières (Msf) appelle à l’arrêt des expulsions massives vers Haïti, pour des raisons humanitaires, dans une note.
Msf évoque la grave crise humanitaire, économique et politique, qui règne en Haïti.
La guerre des gangs, particulièrement dans la capitale, Port-au-Prince, engendre une hausse du nombre de personnes blessées et tuées, y compris par des balles perdues, signale l’organisation Médecins sans frontières.
« Aucun pays ne devrait renvoyer des gens en Haïti. Les États-Unis doivent mettre fin à tous les vols d’expulsion et faciliter davantage l’accès aux procédures d’asile pour les Haïtiennes et Haïtiens », recommande l’organisation Msf. ⁅rdp emb rc apr 18/08/2022 15:35⁆