Par Marie Farah Fortuné
P-au-P, 17 août 2022 [AlterPresse] --- Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) n’a aucune volonté réelle, pour prendre des sanctions contre les personnes qui collaborent avec les gangs armés en Haïti, comme il l’a promis dans une résolution, estime l’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh), dans une interview à l’agence en ligne AlterPresse.
« Les Nations unies seraient complices dans la prolifération des gangs armés dans le pays. Donc, elles ne pourront apporter aucune solution au problème de l’insécurité », critique le syndicaliste Josué Mérilien, coordonnateur général de l’Unnoh et membre de Konbit òganizasyon politik, sendikal ak popilé yo.
L’Unnoh encourage toute la population à s’élever contre la présence et l’ingérence des Nations unies en Haïti.
Dans un document, un mois après le renouvellement, jusqu’en juillet 2023, du mandat du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), le Conseil de sécurité de l’Onu a réitéré ses souhaits de prendre des mesures appropriées, qui pourraient inclure le gel des avoirs ou des interdictions de voyager ciblant ceux qui participeraient à la violence en bande organisée et à des activités criminelles ou à des atteintes aux droits humains.
Le Conseil de sécurité de l’Onu exige la cessation immédiate de la violence en bande organisée et des activités criminelles en Haïti, indique le Bureau intégré des Nations unies (Binuh).
Les Nations Unies ont aussi exhorté toutes les forces vives de la nation à s’unir pour mettre fin à l’insécurité et à l’instabilité politique.
« Les Nations unies, tout comme l’Organisation des États américains (Oea), font partie du problème. Le peuple ne doit prendre au sérieux aucune de leurs déclarations. Les gangs armés sont au service des Nations unies, d’autant plus que la cheffe du Binuh, l’Américaine Helen Meagher La Lime, avait applaudi la création de la fédération des gangs G9 an fanmi e alye », argue l’Unnoh.
Un mot d’ordre de mobilisation générale est lancé pour le dimanche 21 août 2022, pour demander le départ du régime de facto en place et contre l’Onu, contre le Core Group et Helen La Lime, annonce l’Unnoh.
A travers sa déclaration, appelant à un retour des forces militaires onusiennes en Haïti, le secrétaire général de l’Organisation des États américains (Oea), l’Uruguayen Luis Almagro, est en train de préparer la population mentalement à cette possibilité, afin qu’elle puisse l’accepter, met en garde l’Unnoh.
Le retour des Casques bleus de l’Onu ainsi que la rédaction d’une nouvelle Constitution s’avéreraient nécessaires, en Haïti, dans ce contexte de crise actuelle, a soutenu Luis Almagro, dans une interview accordée au journal américain, Miami Herald. [mff emb rc apr 17/08/2022 14:30]