P-au-P, 16 août 2022 [AlterPresse] --- Plusieurs dizaines de militants de base ont manifesté, le dimanche 14 août 2022, dans le centre-ville de la capitale, Port-au-Prince, pour exiger la démission du premier ministre de facto, Ariel Henry et son gouvernement, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Ces manifestantes et manifestants ont exprimé leur ras-le-bol face à la conjoncture difficile du pays, marquée, depuis plusieurs années, par la criminalité, les vols, les viols ainsi que les actes de kidnapping, qui ne cessent point de décapitaliser les familles en Haïti.
Cette manifestation, qui a démarré au Champ de Mars (principale place publique dans la capitale), s’est tenue à l’occasion du 231e anniversaire de la cérémonie du Bois Caïman, qui allait aboutir, dans la nuit du 22 au 23 août 1791, à la révolte générale des esclaves, ayant débouché sur l’Indépendance d’Haïti des colons français, le 1er janvier 1804.
Des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) ont violemment dispersé, à coups de gaz lacrymogènes, la manifestation au niveau de l’avenue John Brown, communément appelée « Lalue ».
Malgré cette tentative de dispersion violente, la foule a pu poursuivre sa route jusqu’au carrefour des routes de Delmas et de l’aéroport international de Port-au-Prince.
Les gaz lacrymogènes, le soleil ardent, entre autres obstacles, n’ont pas pu freiner la détermination des protestataires, assoiffés de liberté et de justice.
Lors du défilé, les protestataires se sont aussi élevés contre la hausse vertigineuse du cout de la vie, notamment une augmentation accélérée des prix des biens essentiels à la consommation.
Dans ce contexte, le parti politique Rasanbleman sosyalis pou yon inisyativ nasyonal tou nèf (Rasin Kan Pèp la) a condamné l’arrestation arbitraire et illégale de trois jeunes manifestants, de la part d’agents de la Pnh, lors de la marche du 14 août 2022 à Port-au-Prince. [rdp emb rc apr 16/08/2022 15:30]
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