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Haiti : La HAMAM, indignée par l’assassinat de Jacques Roche

Communiqué de la Haitian American Media Association of Massachusetts

Soumis à AlterPresse le 16 juillet 2005

La Haitian American Media Association of Massachusetts (HAMAM) exprime son angoisse et son indignation à la nouvelle de l’horrible assassinat du journaliste Jacques Roche, le 14 juillet 2005 du côté de Delmas 4, quartier de non droit de la capitale haïtienne, 48 heures après son enlèvement par les ravisseurs, ceux-là même qui avaient réclamé et obtenu de sa famille un fort rançon pour sa libération.

Critique littéraire, commentateur sportif et présentateur de talent, Jacques Roche était un grand défenseur de la culture Haïtienne. Il était le responsable de la rubrique culturelle du quotidien Le Matin, il co-animait une émission sportive à Radio Ibo et présentait un segment d’éducation civique à la télévision nationale pour le compte du groupe des 184 « Randevou Sosyete Sivil la ». Le pays a perdu de façon tragique un imminent journaliste que la presse haïtienne en gardera longtemps le regrettable souvenir.

HAMAM condamne le lâche enlèvement suivi de l’odieux assassinat de Jacques Roche, victime de la barbarie de ceux-là qui veulent à tout pris déstabiliser le pays et aussi de la lenteur des autorités Haïtiennes et de toutes les autres forces de sécurité opérant dans le pays à appréhender et punir les assassins qui sèment la terreur et le deuil depuis bien des mois dans la capitale haïtienne. Cet assassinat barbare est un coup dur porté à la presse haïtienne. Il illustre du même coup la nonchalance de l’état qui, loin de prendre des mesures préventives, avait fait la sourde oreille aux menaces de kidnapping proférées contre la journaliste Nancy Roc qui a dû prendre le marquis pour se protéger.

La HAMAM renouvelle son soutien et sa solidarité à la famille de Jacques Roche et à la presse haïtienne qui se voit obligée de pratiquer sa profession dans des conditions si difficiles et si angoissantes sans bénéficier de la moindre protection des autorités concernées. Nous demandons donc au gouvernement intérimaire et à la Minustah de mettre en branle toutes les forces à leur disponibilité et de développer toutes les stratégies nécessaires pour appréhender et punir les coupables et de mettre fin à cette violence qui a trop duré dans le pays.

Oswald Neptune
Secrétaire Général, HAMAM