Par Emmanuel Marino Bruno
P-au-P, 15 juil. 2022 [AlterPresse] --- Différentes instances ont réagi formellement au projet d’entente nationale, qui leur a été proposé, dans le cadre du processus de dialogue, en vue de trouver une issue à la crise politique, fait savoir le Comité multisectoriel dit de médiation, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Les divergences significatives, relevées dans les propositions formulées, concernent la durée de la transition qui pourrait varier entre 12 et 24 mois, la nature de la gouvernance, la composition du Conseil de surveillance et de suivi de l’entente, le calendrier de la transition, énumère-t-il.
« Ces réactions renforcent la conviction du Comité que ce projet d’entente représente un point de départ utile, pour faciliter des négociations entre les différentes sensibilités politiques, en vue de parvenir à une véritable entente nationale ».
Le Comité multisectoriel dit de médiation encourage vivement les autres interlocuteurs à faire parvenir leurs commentaires, afin de lui permettre d’arriver, dans le meilleur délai, à la conclusion de ses travaux.
Composé de Religions pour la paix, de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti (Ccih) et de la Conférence des recteurs, présidents et dirigeants des universités et institutions d’enseignement supérieur haïtiennes (Corpuha), le Comité a mis fin, le mardi 21 juin 2022, à son processus de consultation avec divers secteurs, après une grande rencontre d’évaluation.
Un document de projet d’entente nationale a été envoyé à tous les participants au dit processus de consultations, à qui est accordé un délai de 72 heures pour soumettre leurs recommandations y relatives, avait indiqué le comité dit de médiation.
Ce document de projet d’entente nationale, faisant état de nouvelles propositions venant de plusieurs instances consultées, dans le cadre du processus de dialogue pour une issue à la crise politique en Haïti, met l’accent sur la durée de la transition, la gouvernance intérimaire, la Cour de cassation, les élections, la Constitution et l’insécurité.
De nouvelles discussions sont envisagées entre des représentants de l’accord du 11 septembre 2021 et ceux du groupe Montana/ Protocole d’entente nationale (Pen) et alliés, en vue d’une issue à la crise politique.
Dans une lettre en date du 24 juin 2022, adressée à Magali Comeau Denis du mouvement Montana, le premier ministre de facto, Ariel Henry, a présenté les noms de neuf personnes, qui représenteront l’accord du 11 septembre 2021 dans les prochaines négociations politiques.
Il s’agit de Edmonde Supplice Beauzile et Alix Richard, deux responsables de l’organisation politique Fusion ; Michel André et Marjorie Michel du Secteur démocratique et populaire (Sdp) ; Émile Hérald Charles de MTVAyiti ; Josué Pierre-Louis, secrétaire général de la présidence ; Louis Gérald Gilles, responsable du parti politique Noulha ; Domingue Orgella, responsable d’organisation de la société civile et Génard Joseph, secrétaire d’État à l’Intégration des personnes handicapées.
Le mercredi 11 mai 2022, sur sa demande, Ariel Henry s’était entretenu avec Magali Comeau Denis du Bureau de suivi de l’accord du 30 août 2021, dit accord de Montana, chez elle, afin de dégager une compréhension commune sur la situation actuelle en Haïti. [emb apr 15/07/2022 14:40]