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Haïti : La France déplore l’assassinat du journaliste Jacques Roche

P-au-P, 15 juil 2005 [AlterPresse] --- L’ambassadeur français en Haïti, Thierry Burkard a déploré ce 14 juillet l’assassinat, dans des conditions affreuses, du journaliste haïtien Jacques Roche, 4 jours après son enlèvement dans la zone de Christ-Roi à Nazon.

« Je pense à tous ceux qui ont subi des enlèvements, cette plaie qui gangrène toute la société sans épargner désormais personne, et à laquelle il faut s’opposer avec la dernière énergie », a affirmé Thierry Burkard à l’occasion d’une cérémonie commémorant la fête nationale de la France, ce 14 juillet.

« Je voudrais associer à cet hommage votre compatriote Jacques Roche dont nous avons appris aujourd’hui même l’assassinat dans des conditions affreuses, que le peuple haïtien ne peut que rejeter avec horreur », a-t-il poursuivi.

Le gouvernement français dit condamner « avec la plus grande fermeté l’enlèvement puis l’assassinat barbare du journaliste haïtien Jacques Roche, dont le corps mutilé a été retrouvé le 14 juillet à Port-au-Prince ».

Dans une déclaration à la presse ce 15 juillet, le porte-parole du ministère français des Affaires Etrangères, Jean Baptiste Mattéi a renouvelé le soutien de la France au gouvernement intérimaire d’Haïti qui doit réaliser des élections séquentielles d’ici à la fin de l’année.

L’organisation Reporters Sans Frontières condamne, elle aussi, l’assassinat tragique du journaliste Jacques Roche par des bandits armés qui l’on enlevé le 10 juillet dernier à Port-au-Prince.

« Nous exprimons notre horreur devant cet acte barbare et crapuleux. La presse haïtienne vient de perdre un journaliste réputé et le pays, un éminent défenseur de sa culture. Nous appelons les autorités haïtiennes à retrouver et punir les assassins de Jacques Roche. Nous espérons également qu’avec l’aide de la Minustah (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti), elles parviendront à mettre fin à un climat de violence et d’anarchie, dont les journalistes font immanquablement les frais », a déclaré Reporters sans frontières.

Le 14 juillet, le porte-parole de la MINUSTAH, Damian Onsés Cardona, a exprimé sa tristesse après l’exécution de Jacques Roche par ses ravisseurs. Cardona a déclaré que « notre point de presse commence aujourd’hui avec une tristesse profonde ». Il a souhaité que cette épreuve puisse servir a un meilleur engagement « à défendre la paix, la convivialité dans ce pays et à marcher ensemble » vers l’avenir. [do gp apr 15/07/2005 15:00]