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Éducation : L’Unnoh contre l’interdiction des inscriptions à la 7e année fondamentale, dans tous les lycées en Haïti

P-au-P, 07 juin 2022 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh) fustige la décision unilatérale du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) d’interdire les inscriptions au niveau de la 7e année fondamentale dans tous les lycées, à compter de l’année académique 2022-2023, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.

« Nous, au niveau de l’Unnoh, nous pensons qu’il n’y a pas encore de préparation pour pouvoir interdire les inscriptions pour la 7e année fondamentale dans les lycées », estime Josué Mérilien, coordonnateur national de l’Unnoh, en conférence de presse le lundi 6 juin 2022.

L’Unnoh exhorte le titulaire de facto du Menfp, Nesmy Manigat, à revenir sur une telle décision, qui portera préjudice aux intérêts des parents, élèves, professeurs ainsi qu’à l’éducation de la population.

L’Unnoh annonce qu’il informera sur les prochaines étapes de sa protestation, si le Menfp ne revient pas sur sa décision.

Dans une note en date du vendredi 3 juin 2022, le Menfp a annoncé l’interdiction d’inscriptions d’élèves, dans les lycées de la république, pour les classes de 7e année fondamentale, à compter de l’année académique 2022-2023.

« Les classes de 8e et de 9e année fondamentale poursuivront, au cours de l’année académique 2022-2023, avec leurs cohortes d’élèves en cours de formation, provenant de la 7e année fondamentale, sans ajouter de nouveaux effectifs externes », a poursuivi le Menfp.

Cette décision rentre, notamment, dans le souci d’avoir une gestion distincte des écoles fondamentales et du secondaire de la république, et de finaliser le processus de gestion des cohortes d’élèves des écoles fondamentales publiques et des lycées, tel que prévu dans le cadre de la Réforme Bernard 1982, souligne-t-il.

« Certains lycées contiennent plusieurs classes de 7e année fondamentale… Nous n’aurions pas eu de problèmes avec cette décision, s’il y avait des préparations et des discussions avec les acteurs… Chaque lycée devrait avoir une école fondamentale complète, fonctionnelle, pour accueillir les élèves qui devraient se rendre dans les lycées. Dans le cas contraire, c’est retirer la possibilité aux enfants de trouver le pain de l’instruction », soutient l’Unnoh.

L’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti demande également au Menfp d’arrêter ses discours « de dialogue, d’éloge de partenariat entre le ministère et les autres acteurs, dont les syndicats, puisqu’il prend ses décisions sans consultation ».

En ce sens, l’Unnoh critique la décision unilatérale du ministère d’adopter un livre unique dans les écoles.

« C’est à travers les radios qu’on entend parler du livre unique. Il n’y a jamais eu de débats là-dessus avec Nesmy Manigat et les syndicats d’enseignantes et d’enseignants », dénonce Josué Mérilien.

Ce projet de livre unique au niveau de l’école primaire mise sur l’équité, la justice sociale, selon Nesmy Manigat.

Le titulaire de facto du Ministère de l’éducation a ainsi organisé, les jeudi 26 et vendredi 27 mai 2022, un atelier, qui a réuni des représentants des maisons d’édition, des spécialistes en éducation et cadres du Menfp autour du « Livre unique ». [mj emb rc apr 07/06/2022 15:50]