Par Emmanuel Marino Bruno
P-au-P, 05 mai 2022 [AlterPresse] --- Le Bureau intégré des Nations unies (Binuh) condamne les violences des gangs armés, tuant des dizaines d’Haïtiennes et d’Haïtiens et faisant des milliers de personnes déplacées, dans un tweet consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
Le Binuh dénonce aussi le recrutement de mineurs au sein des gangs armés, une des six violations graves du droit de l’enfant, rappelle-t-il.
Tout en encourageant la mise en œuvre de la stratégie nationale de réduction des violences communautaires, le Binuh appelle les autorités à poursuivre en justice les auteurs présumés de ces actes.
Dans une note, le parti politique Aksyon pou konstwi yon Ayiti òganize (Akao) a, préalablement, critiqué le silence et l’inaction des dirigeants du Binuh, dont l’Américaine Helen La Lime.
Celle-ci aurait aidé, selon Akao, le gouvernement de facto du Parti haïtien tèt kale (Phtk) à fédérer les gangs armés dans le pays.
C’est cette fédération de gangs armés, qui a entrainé Haïti dans le chaos actuel, fustige le parti politique Akao, qui invite la population à se mobiliser contre ce climat de terreur.
Au moins 39 personnes tuées, 8 portées disparues et 68 autres blessées ont été enregistrées, suite aux affrontements armés entre les gangs 400 Mawozo et Chen Mechan (« chiens méchants »), qui ont éclaté, depuis le dimanche 24 avril 2022, dans la commune de la Croix-des-Bouquets (au nord-est de la capitale) et dans d’autres quartiers de la Plaine du Cul-de-sac, comme Butte Boyer, Croix-des-Missions, Santo, Cité Soleil (municipalité au nord) et Bel Air (au centre de Port-au-Prince).
C’est le bilan partiel dressé par la protection civile, dans un rapport couvrant la période du dimanche 24 avril au mardi 3 mai 2022.
De plus, au moins 9 mille personnes ont été contraintes de fuir leurs domiciles et de se réfugier dans des familles d’accueil ou sur des sites de rassemblement spontanés. [emb rc apr 05/05/2022 14:20]
Photo : source PNH