Par Emmanuel Marino Bruno
P-au-P, 29 mars 2022 [AlterPresse]--- L’organisation Amnesty international signale une dégradation de la situation politique et économique en Haïti, favorisant les violations massives des droits humains, les enlèvements et une violence généralisée depuis des années, dans son rapport 2021-2022, sur la situation des droits humains dans le monde, y compris Haïti, transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
« Les personnes, qui défendaient les droits humains et les journalistes, ont été exposées à des risques accrus. L’impunité est restée endémique et des dizaines de milliers d’Haïtiennes et d’Haïtiens ont demandé une protection internationale », lit-on dans la partie du document concernant Haïti.
L’enquête sur les homicides par balles, dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 juin 2021, du journaliste Diego Charles et de la militante féministe Antoinette Duclaire, enregistre peu de progrès, déplore Amnesty international.
Les autorités n’ont pris aucune disposition pour protéger les proches de ces victimes, qui ont fait l’objet de menaces de mort et de manœuvres d’intimidation, après ces assassinats.
De plus, les autorités haïtiennes ont été indexées, par l’Observatoire haïtien des crimes contre l’humanité et la Clinique internationale de défense des droits humains de la faculté de droit de Harvard, comme complices dans trois massacres, perpétrés, entre 2018 et 2020, dans des quartiers pauvres, dans un rapport publié en avril 2021, rappelle Amnesty international.
De tels actes pourraient constituer des crimes contre l’humanité, avait suggéré ce rapport, qui « présentait des éléments montrant combien ces attaques, menées par des gangs, avaient été cautionnées par des acteurs étatiques ». [emb rc apr 29/03/2022 14:10]
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