P-au-P, 22 mars 2022 [AlterPresse] --- L’ancien directeur général du Conseil National des télécommunications (Conatel), Jean Marie Altéma (avril 2016 - mai 2017), déclare accorder « trois jours francs » à la directrice de l’organisme de droits humains Fondasyon je klere (Fjkl), Marie Yolène Gilles, pour qu’elle s’excuse, après les accusations proférées à son encontre, dans un message dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Jean Marie Altéma exige que la Fondasyon je klere lui présente des excuses publiques, par la même voie que son rapport a été publié, dans un délai ne dépassant pas trois (3) jours francs.
Faute de quoi, il entend consulter son cabinet d’avocats pour les suites que de droit, insiste-t-il.
Dans un rapport, la Fjkl soupçonne l’ancien directeur général du Conatel d’être impliqué dans des actes de détournement de fonds publics à travers le Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire (Psugo).
L’ancien directeur du Conatel dit « condamner l’attitude déloyale et ignoble de la Fjkl, qui met en danger son intégrité physique et morale, et vise à ternir l’image d’un jeune professionnel, qui a mis ses compétences au service de son pays ».
« Par la présente, je m’empresse de dénoncer, de la manière la plus énergique, la légèreté avec laquelle la Fondasyon je Klere a publié un document sur ma gestion, en tant que Directeur général du Conseil national des télécommunications (Conatel) », lit-on dans le message.
La « Fondasyon je Klere devait défendre les principes de droits de la personne. Malheureusement, elle n’a pas été dans les faits et a choisi la voie de la facilité. Elle a fait des allégations mensongères, qui visent à porter atteinte à mon honneur et à ma considération, qualifiées de diffamation par le Code pénal haïtien ».
Selon le rapport de l’organisation des droits humains Fjkl, Jean Marie Altéma et Léon Jean-Marie Guillaume (juin 2013 - mars 2016), deux anciens directeurs généraux du Conatel, seraient impliqués dans des actes de détournement de fonds publics à travers le Psugo.
L’audit sur la gestion de Jean Marie Altéma, allant d’avril 2016 à mai 2017, fait état d’un « brigandage financier », d’ « acte de complicité, sur lequel la justice pénale devrait enquêter » à travers les dépenses faites, dans le cadre du programme Psugo, lit-on dans le rapport de la Fjkl.
Des irrégularités graves, dont l’absence de Proforma au niveau de certaines dépenses engagées et de pièces justificatives pour des dépenses importantes, ont été relevées, selon la Fjkl.
La Fondasyon je klere signale le cas d’un contrat, signé gré-à-gré avec Bitek international Inc., alors que le montant de l’appel d’offre (11,600,000.00 $ US) dépassait le seuil du marché de gré à gré.
Jean Marie Altéma affirme n’avoir jamais signé de contrat avec cette firme.
De plus, ce contrat a été passé sans l’autorisation de la Commission nationale des marchés publics (Cnmp) et sans avis de la Cscca, d’après la Fjkl.
La Fondasyon je klere cite « certains projets sans planification et pour l’exécution desquels aucun rapport de gestion n’a été fourni ». [mff emb rc apr 22/03/2022 15:10]