P-au-P, 07 mars 2022 [AlterPresse] --- L’Organisation des citoyennes et citoyens pour une nouvelle Haïti (Ocnh) demande au gouvernement de facto, dirigé par Ariel Henry, d’assumer ses responsabilités en matière de protection des droits humains, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Malgré les dénonciations de divers secteurs, plusieurs gangs armés ne cessent point de perpétrer, en toute impunité, des assassinats, des enlèvements, des viols et autres crimes odieux, dans plusieurs quartiers et villes du pays, dénonce l’Ocnh.
De tels actes criminels constituent des violations graves des droits à la vie, à l’intégrité et à la sécurité, consacrés par la Constitution haïtienne et plusieurs instruments internationaux relatifs à la promotion et à la protection des droits humains ratifiés par Haïti.
L’Ocnh déplore une détérioration, depuis de nombreuses années, du climat sécuritaire, caractérisée par de graves violations des droits humains qui portent atteintes au droit à la vie et à la sécurité.
Elle signale une recrudescence, depuis plusieurs mois, du phénomène d’enlèvements sur le territoire national, sous le regard passif de la Police nationale d’Haïti (Pnh).
De nombreux actes de criminalité, dont des enlèvements, continuent d’être enregistrés, particulièrement dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Le mercredi 2 mars 2022, les docteurs Pierre Boncy et Michel D’Alexis ont été aussi kidnappés, dans leurs cliniques, situées à la rue Berne, au centre-ville de la capitale, Port-au-Prince, par des hommes armés portant l’uniforme de la Police nationale d’Haïti (Pnh).
Les jeudi 3 et vendredi 4 mars 2022, les cliniques d’urologie ont suspendu leurs services, pour protester contre l’enlèvement, le mercredi 2 mars 2022, des médecins Pierre Boncy, urologue, et Michel d’Alexis, gynécologue, ainsi que contre tous les actes de kidnapping, a décidé la Société haïtienne d’urologie.
Dans une note de protestation, le Collectif 4 décembre 2013 demande aux autorités étatiques de prendre, en urgence, les dispositions institutionnelles pertinentes, pour garantir la protection minima et la sécurité des citoyennes et citoyen, face aux actes de criminalité, dont le kidnapping en Haïti. [emb rc apr 07/03/2022 10:55]