Español English French Kwéyol

Société : Le Collectif 4 décembre 2013 exige des dispositions institutionnelles pertinentes contre la criminalité en Haïti

P-au-P, 04 mars 2022 [AlterPresse] --- Le Collectif 4 décembre 2013 demande aux autorités étatiques de prendre, en urgence, les dispositions institutionnelles pertinentes, pour garantir la protection minima et la sécurité des citoyennes et citoyen, face aux actes de criminalité, dont le kidnapping en Haïti, dans une note de protestation transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

Le Collectif 4 décembre 2013 appelle « à interdire, sinon réglementer la circulation, sur tout le territoire national, de tout véhicule aux vitres teintées, à commencer par ceux portant des plaques d’immatriculation arborant les sigles « S.E. ; OF ; IT ; LO ; CC ; CD ».

Il faut aussi réglementer la circulation, sur tout le territoire national, des véhicules aux vitres teintées de la Pnh ou tout au moins, de façon stricte, la circulation, sur tout le territoire national, des véhicules aux vitres teintées munis de plaques privées.

Interdire le port d’arme de gros calibre, autoriser l’utilisation de gyrophares et sirènes qu’aux ambulances, véhicules de la police nationale dûment identifiés, motards de la Pnh et les véhicules du corps des pompiers, sont parmi les recommandations faites par le Collectif 4 décembre 2013.

Il invite à remettre en pratique le port du badge d’identification par tout agent affecté à la Pnh, tout en sévissant, avec la plus grande rigueur, contre tout contrevenant, sans exclusion aucune.

« La population est en rogne et n’en peut plus de cette impunité. Elle attend impatiemment des résultats satisfaisants. Autrement, elle tirera la conclusion logique qu’il s’agit bien de l’incompétence, de la complaisance, voire même de la complicité des autorités étatiques dans ces actes terroristes », fustige-t-il.

Les autorités policières se montrent impuissantes face à la multiplication, en toute impunité, des actes de kidnapping, en Haïti, particulièrement dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.

La note de protestation du Collectif 4 décembre 2013 relève une escalade, ces derniers temps, d’actes de kidnapping dans le pays, notamment l’enlèvement de l’entrepreneur Pierre (Bobby) Chauvet à proximité de sa résidence.

Le mercredi 2 mars 2022, les docteurs Pierre Boncy et Michel D’Alexis ont été aussi kidnappés, dans leurs cliniques, situées à la rue Berne, au centre-ville de la capitale, Port-au-Prince, par des hommes armés portant l’uniforme de la Police nationale d’Haïti (Pnh).

Les jeudi 3 et vendredi 4 mars 2022, les cliniques d’urologie ont suspendu leurs services, pour protester contre l’enlèvement, le mercredi 2 mars 2022, des médecins Pierre Boncy, urologue, et Michel d’Alexis, gynécologue, ainsi que contre tous les actes de kidnapping, a décidé la Société haïtienne d’urologie.

Le Collectif 4 décembre 2013 mentionne aussi l’enlèvement de dirigeants d’organes de presse, tels que Marc Théagène, administrateur de la Radio Télé Vision Caraïbes (Rtvc), et de celui de nombreux autres citoyens actuellement aux mains de ravisseurs armés.

Pour l’un des porte-parole du Secteur démocratique et populaire (Sdp), Me. Michel André, un allié du pouvoir de facto en place, la recrudescence des actes de kidnapping constitue un élément du bilan des 10 années du Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir.

Dans un tweet, le Sdp appelle le gouvernement de facto et la Pnh à prendre des dispositions, pour mettre fin aux actes de kidnapping en Haiti, en se débarrassant des kidnappeurs.

Dans une circulaire, la Pnh a annoncé un ensemble de mesures, visant à freiner la répétition d’actes malhonnêtes sur les routes, perpétrés par des bandits lourdement armés se faisant passer pour des policiers nationaux en service.

Tous les véhicules de la Pnh doivent être identifiés par leurs plaques d’immatriculation et l’emblème de l’institution.

Interdiction formelle est aussi faite à tout policier national de porter une cagoule, un mouchoir et tout autre accessoire pouvant altérer l’uniforme, lors d’interventions sur la voie publique, sauf les policiers des unités spécialisées participant à des opérations spécifiques, précise la Pnh.

Entre-temps, l’institution policière poursuit des discussions, avec différents secteurs de la vie nationale, sur des questions relatives à la criminalité, particulièrement le kidnapping.

Le directeur général ad intérim de la Pnh, Frantz Elbé, s’est entretenu avec des médecins, membres de l’Association médicale haïtienne (Amh) autour de cette problématique.

Les échanges ont porté sur des mécanismes et dispositifs à mettre en place, par la Pnh, pour renforcer la sécurité dans les parages des hôpitaux et de toutes les autres infrastructures sanitaires. [emb rc apr 04/03/2022 16:10]