P-au-P, 24 févr. 2022 [AlterPresse] --- Le premier ministre de facto, Ariel Henry exprime sa peine, suite à la mort du journaliste Maxihen Lazzare, survenue, le mercredi 23 février 2022, lors de la manifestation des ouvrières et ouvriers qui réclament 1,500.00 gourdes (Ndlr : US $ 1.00 = 104.00 gourdes ; 1 euro = 118.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.90 gourde aujourd’hui) comme salaire minimum journalier en Haïti, dans un tweet consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
Tout en déclarant condamner également les violences, qui ont causé des blessés, il en profite pour présenter ses sympathies à la famille du défunt, ainsi qu’aux autres victimes de « ces actes brutaux ».
Le gouvernement de facto dit s’engager « à garantir la liberté de manifester, dans le respect de la loi et des valeurs républicaines », tout en rappelant « la responsabilité des pouvoirs publics d’assurer l’ordre et la sécurité, en vue de rétablir la paix ».
Le photojournaliste du média en ligne « Roi des infos », Maxihen Lazzare, a été tué par balle et les journalistes Sony Laurore et Yves Moïse figurent parmi les personnes blessées par balles, tirées par la Police nationale d’Haïti (Pnh), lors de la manifestation du mercredi 23 février 2022.
Le mercredi 10 février 2021, le photojournaliste Dieu-Nalio Chéry de l’Associated Press (AP) ainsi que le journaliste Johny Fils-Aimé de la Radio Télé Kajou de Floride (États-Unis d’Amérique) ont été blessés, par des agents des unités spécialisées de la Pnh, lors d’une manifestation d’étudiantes et d’étudiants de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) contre la dictature en Haïti.
Le lundi 8 février 2021, les journalistes Alvarez Destiné d’ « Actualité locale TV » (Altv) et Janril Méus de « Télé Pa m » ont été aussi blessés par balles, lors d’un mouvement contre le pouvoir de facto d’alors, au Champ de Mars (principale place publique de la capitale, Port-au-Prince), non loin du Palais national.
Tout en rejetant le nouvel ajustement salarial de 685.00 gourdes, les syndicats ouvriers de la branche du textile entendent continuer à se mobiliser, jusqu’à ce qu’ils trouvent satisfaction de leurs revendications.
Les ouvrières et ouvriers ont gagné les rues de Port-au-Prince, les mercredi 16 et jeudi 17 février 2022, pour réclamer 1,500.00 gourdes comme salaire minimum journalier.
Plusieurs ouvrières et ouvriers, dont une femme enceinte, s’étaient évanouis, lors de la dispersion violente, à coup de gaz lacrymogènes, par la Pnh d’une manifestation organisée le mercredi 09 février 2022, à Port-au-Prince. [emb rc apr 24/02/2022 10:20]