P-au-P., 21 févr. 2022 [AlterPresse] ---La Fédération protestante d’Haïti (Fph) dénonce le kidnapping, depuis le dimanche 6 février 2022, du pasteur Lochard Rémy, par des bandits armés, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’attitude des autorités ne démontre pas qu’elles ont la dimension nécessaire pour mettre fin à ce fléau, déplore la Fph, tout en condamnant les actes de kidnapping, qui continuent d’être perpétrés par les gangs armés en Haïti.
Des démarches sont en cours auprès de la famille du pasteur kidnappé, en vue de sa libération, indique la Fédération protestante d’Haïti.
« La Fédération est une force morale. Donc, elle peut seulement se contenter de dialoguer, afin de trouver une solution, mais elle n’a aucun moyen de faire pression », déclare le pasteur Calixte Fleuridor, président de cette institution.
Les kidnappeurs réclament une forte somme d’argent pour libérer le pasteur Lochard Rémy, enlevé le 6 février 2022, dans la commune de Tabarre, alors qu’il se rendait à l’église.
Un autre pasteur, Richard Veillard, de l’église de Dieu Sainte Cité, ainsi que son fils ont été kidnappés dans la soirée du dimanche 20 février 2022, sur la route de Frères, commune de Pétionville (à l’est de la capitale, Port-au-Prince).
Ils revenaient d’un concert évangélique dans un restaurant à Pétionville, aux environs de 8:00 pm locales (1:00 gmt le lundi 21 février 2022).
Les actes de criminalité, particulièrement de kidnapping, continuent d’être perpétrés, en toute impunité, par les gangs armés, qui sèment la terreur en Haïti, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Les autorités demeurent impuissantes à lutter contre la multiplication de ces actes de terreur sur le territoire national.
Lors d’une session, organisée par le Conseil de sécurité des Nations unies sur le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), la représentante spéciale du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu) en Haïti, l’Américaine Helen La Lime, a exhorté les autorités étatiques haïtiennes à s’attaquer, de toute urgence, au phénomène de l’impunité persistante.
Surchargée, en sous-effectif et en manque de ressources, la Police nationale d’Haïti (Pnh) ne peut pas, à elle seule, freiner la montée alarmante de l’insécurité générée par les gangs armés, a-t-elle souligné. [mff emb rc apr 21/02/2022 16:16]