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Haïti-Crise : Le parti politique Inite sollicite le soutien du Congrès américain pour la démission d’Ariel Henry

P-au-P, 10 févr. 2022 [AlterPresse] --- Le parti politique Inite, qui a signé l’Accord du 11 septembre 2021 avec Ariel Henry, sollicite le soutien des membres du Congrès américain, en vue d’obtenir la démission du premier ministre de facto, Ariel Henry, dans une correspondance adressée, le jeudi 10 février 2022, aux membres de la commission des affaires étrangères du sénat des États-Unis d’Amérique, et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Le premier ministre de facto devrait se mettre à disposition, pour répondre aux questions de la justice dans le cadre du dossier d’assassinat, le 7 juillet 2021, de l’ancien président de facto Jovenel Moïse, exige le parti politique Inite.

Les membres du congrès devraient demander au gouvernement américain de se désolidariser du gouvernement haïtien, jugé « anti démocratique, immoral et illégal », et d’enquêter sur les fonctionnaires de l’ambassade des États-Unis de 2008 à 2021, recommande le parti politique Inite.

Bien qu’il ait signé l’Accord du 11 septembre 2021 avec Ariel Henry, le parti politique Inite déclare souhaiter aujourd’hui un retour à la normalité constitutionnelle, qui favoriserait un climat propice à la réalisation des élections dans le pays.

Il fustige le comportement du gouvernement américain, à travers son ambassade en Haïti et son sous-secrétaire d’État, Brian Nichols, qui se sont alliés avec le premier ministre de facto pour détruire Haïti.

« Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (Binuh) et le Core group (composé des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis, de France, de l’Union Européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies) trament un complot contre la stabilité de la démocratie et le développement d’Haïti. », dénonce Inite.

Plusieurs secteurs se sont engagés dans un processus d’élaboration de propositions de sortie de crise politique, après l’assassinat, le 7 juillet 2021, du président de facto, Jovenel Moïse.

Une initiative, jugée très louable de la société civile, a permis d’élaborer un accord ayant obtenu la signature de différents secteurs de la vie nationale.

Cet Accord du 31 août 2021, appelé Accord de Montana, a débouché sur l’élection transparente de l’économiste Fritz Alphonse Jean comme président et celle du sénateur Steven Irvenson Benoit comme premier ministre, pour diriger une transition de rupture en Haïti.

Les signataires du Protocole d’entente nationale (Pen) ont rejoint l’Accord de Montana, pour la mise en place d’un Collège présidentiel, composé d’un président et de quatre autres membres, pour la période de transition de rupture.

Cette initiative, saluée par des forces vives du pays, est rejetée par le premier ministre de facto, qui la qualifie d’enfantillage.

Quoiqu’il ne dispose d’aucun mandat constitutionnel, ni d’aucune mission légale, Ariel Henry voudrait se maintenir au pouvoir jusqu’à ce qu’il parvienne à renouveler le personnel politique, alors que divers secteurs ont déjà exigé son départ à la date du 7 février 2022, date à laquelle le président de facto, Jovenel Moïse envisageait de laisser le pouvoir. [mj emb rc apr 10/02/2022 15:55]