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Haïti-Politique : Le tiers restant du sénat appelle la Cour des comptes à la vigilance par rapport au nouveau statut d’Ariel Henry

P-au-P, 08 févr. 2022 [AlterPresse] --- Le tiers restant du sénat de la république demande à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca) de porter une vigilance extrême sur les fonds de l’État, à travers ses services compétents, par rapport au nouveau statut du premier ministre de facto, Ariel Henry, dans une correspondance au président de la Cscca, Fritz Robert Saint-Paul, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Le nouveau statut d’Ariel Henry limite désormais ses prérogatives, souligne le tiers restant du sénat, dans cette correspondance adressée, ce mardi 8 février 2022, à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif.

Le tiers restant du sénat indique avoir constaté la fin des services du premier ministre de facto, à partir du lundi 7 février 2022.

« Ariel Henry ne fait que liquider les affaires courantes », rappelle le président du tiers restant du sénat, Joseph Lambert, comme dans son message à la nation, délivré le lundi 7 février 2022, dans lequel il dénonçait le chef du gouvernement de facto en place comme le « principal » obstacle au dialogue national.

Lambert a réitéré la volonté du tiers restant du sénat de trouver un consensus large entre les protagonistes politiques.

Il a annoncé la tenue d’un sommet, cette semaine, entre les différents protagonistes politiques, dans l’objectif de pouvoir revenir à l’ordre démocratique dans le pays.

Ariel Henry a été officiellement invité à prendre part au dit sommet.

Dans un discours, le 7 février 2022, Ariel Henry a qualifié de jeux d’enfant et de distraction les démarches, qui tendraient à trouver une concertation entre les différents protagonistes politiques en Haïti.

Ces démarches, qui se sont déroulées récemment en Haïti et dans sa diaspora aux États-Unis d’Amérique, viseraient à mettre en place des formules de transition, pour juguler la crise qui secoue le pays.

« Personne n’a le droit de se réunir dans un hôtel ou à l’étranger, pour décider en petit comité qui doit être président ou premier ministre », a fustigé Ariel Henry.

Le premier ministre de facto a, parallèlement, menacé de sévir contre toutes celles et tous ceux, qui s’aviseraient d’utiliser la violence pour tenter d’accéder au pouvoir. [mj emb rc apr 08/02/2022 16:10]