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Haïti-Justice : L’ex-ministre des sports, Evans Lescouflair, éclaboussé dans un scandale de viol et de pédophilie

P-au-P, 04 févr. 2022 [AlterPresse] --- L’ancien titulaire du Ministère de la jeunesse, des sports et de l’action civique (Mjsac), Evans Lescouflair, est à nouveau accusé de viol et de pédophilie sur Claude-Alix Bertrand, alors qu’il était, à l’époque des faits relatés, professeur de sport à l’Institution Saint-Louis de Gonzague, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Dans une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, la victime Claude-Alix Bertrand, actuellement majeur, affirme avoir été violé, à plusieurs reprises, quand il avait 11 ans, par Evans Lescouflair, son professeur de sports à l’Institution Saint-Louis de Gonzague.

Incapable de se confier à ses parents, qui avaient trop confiance aux enseignants, Claude-Alix Bertrand explique avoir volontairement laisser chuter ses notes à l’école, pour pouvoir se faire expulser de l’école et de sortir de la domination d’Evans Lescouflair, « son bourreau ».

« Je n’ai rien à dire, dans la mesure où l’homme, qui a fait cette déclaration, est marié à un homme de nationalité étrangère. Cela est sur deux juridictions », a rétorqué Evans Lescouflair, dans une interview accordée au journal « Le Nouvelliste ».

« C’est tout ce que j’ai à dire », déclare Evans Lescouflair, soulignant que ses conseillers juridiques ne lui ont pas autorisé à répondre.

Une affaire de viol et de pédophilie, qui pesait sur Evans Lescouflair, titulaire du Ministere de la jeunesse, des sports et de l’action civique à l’époque, concernant le plaignant Willio Dor et un mineur de 16 ans, avait été classée sans suite, en octobre 2010, par le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Me. Harricydas Auguste, pour absence de preuves.

L’Institution Saint-Louis de Gonzague (Islg), la Fondation des anciens dudit établissement expriment leur consternation, devant ce scandale de viol et de pédophilie, qui aurait été perpétré sur un camarade de promotion, Claude Alix Bertrand, au sein de l’établissement scolaire par Evans Lescouflair, entre 1985 et 1987.

Dans une note conjointe, en date du lundi 31 janvier 2022, elles condamnent, « avec la plus grande rigueur, toutes formes de violence et d’agression, perpétrées sur toute personne, notamment sur les enfants »

Les déclarations de Claude Alix Bertrand « se veulent être une alerte, pour dénoncer des pratiques odieuses, qui échappent à la vigilance des responsables de toute institution », considèrent-elles.

Elles appellent les parents à redoubler de vigilance et à garder un contact étroit avec les enseignantes et enseignants, l’Institution et les élèves.

Evans Lescouflair n’est plus professeur à l’institution depuis plus de 30 ans, rappellent-elles.

De leur côté, une douzaine d’anciens camarades de promotion de Claude Alix Bertrand apportent leur soutien indéfectible à ce dernier, après son témoignage douloureux, dans une note de protestation.

Ils encouragent les autres victimes à sortir de leur silence et à porter plainte, pour que justice soit faite.

Ils plaident pour la création d’une cellule de crise, pour traiter les accusations et renforcer les mesures de prévention et de coercition.

Ils appellent à la vigilance des parents, d’anciens élèves, professionnelles et professionnels de l’éducation, et des instances gouvernementales régissant l’éducation et le sport, pour éviter que pareils actes se reproduisent et ne restent pas impunis. [mj emb rc apr 04/02/2022 13:45]