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Haïti-Politique : L’Accord du 30 août 2021, le plus crédible parmi les différents accords, estime le Conhane

P-au-P, 02 févr. 2022 [AlterPresse] --- L’Accord du 30 août 2021, appelé Accord de Montana, est le plus crédible parmi les différents accords, fait valoir le Conseil haïtien des acteurs non étatiques (Conhane), interrogé par AlterRadio/AlterPresse.

Le Conhane applaudit surtout la façon, dont les signataires dudit accord entendent poursuivre les échanges, dans l’idée de trouver le plus de consensus politique possible.

Contrairement à l’Accord de Montana, qui plaide en faveur de la mise en place d’une transition de rupture dans le pays pour résoudre la crise, l’Accord du 11 septembre 2021 du premier ministre de facto Ariel Henry viserait à conduire le pays dans une crise encore plus grave, à travers l’organisation d’un référendum et des élections, estime Edouard Paultre, directeur exécutif du Conhane.

L’économiste Fritz Alphonse Jean (ancien gouverneur de la Banque de la république d’Haïti / Brh de 1998 à 2001) et l’ancien sénateur (2011-2017) Steven Irvenson Benoît (également ancien député de 2006 à 2010) sont, respectivement, élus président et premier ministre, pour diriger une transition de rupture en Haïti, suite aux résultats préliminaires des élections réalisées le dimanche 30 janvier 2022, dans le cadre de l’Accord du 30 août 2021.

Diverses personnalités et organisations y voient une étape décisive et un bel exercice démocratique, dans la mise en place d’une vraie transition de rupture en Haïti.

Si Ariel Henry décide d’organiser les élections dans un tel contexte, les choses vont empirer, prévient le Conhane.

Ces scrutins alimenteraient davantage l’instabilité politique dans le pays, met en garde le Conseil haïtien des acteurs non étatiques.

Aucune élection n’est possible dans une telle conjoncture, reste convaincu, de son coté, l’organisme de défense des droits humains Sant Karl Lévêque (Skl), dans une note.

Tout en prônant un large consensus entre les différents protagonistes, comme seule issue à la crise politique, le Skl exhorte le premier ministre de facto à adresser d’abord le problème de la criminalité dans le pays, notamment le kidnapping, avant toute élection.

Des consultations sont en train d’être engagées par le gouvernement de facto pour la mise en place d’un nouveau Conseil électoral provisoire (Cep).

« Il n’y aura pas un nouveau président le 7 février 2022 », a insisté le premier ministre de facto, après une rencontre, le mardi 25 janvier 2022, avec le tiers restant au sénat.

« La réalisation des élections est une prérogative constitutionnelle. Nous ne pouvons pas nous attarder à renouveler le personnel politique. Le retour à l’ordre démocratique s’impose. Nous devons confier les rênes du pays à un président élu », a déclaré Ariel Henry. [emb rc apr 02/02/2022 15:55]