P-au-P, 02 févr. 2022 [AlterPresse] --- Le refus du premier ministre de facto, Ariel Henry, de quitter le pouvoir, à la date lundi 7 février 2022, pourrait entraîner une aggravation de la crise actuelle en Haïti, avertit l’organisme de défense des droits humains, New england human rights organization (Nehro), basé à Boston (États-Unis d’Amérique), dans une intervention à la radio « Voix de l’Amérique », consultée par l’agence en ligne AlterPresse.
Si Ariel Henry reste au pouvoir jusqu’au-delà du 7 février (2022, c’est parce que le blanc voudrait qu’il y ait une situation de turbulences, afin de venir imposer une nouvelle Constitution, augure Josué Renaud, président de la Nehro.
Le 7 février 2022 représente la date, à laquelle l’ancien président de facto Jovenel Moïse, assassiné le 7 juillet 2021, prévoyait de laisser le pouvoir.
Jovenel Moïse s’est maintenu au pouvoir, en dépit du fait que plusieurs secteurs avaient exigé son départ le 7 février 2021, date de la fin constitutionnelle de son mandat.
Haïti va sombrer dans une crise perpétuelle, avec des actes de kidnapping, de viols et de violences : c’est ce que souhaite le blanc, dénonce la Nehro.
Seul le peuple haïtien est capable de changer la donne, considère la Nehro, tout en pointant du doigt la responsabilité de la communauté internationale dans ce qui se passe actuellement en Haïti.
L’organisme de défense des droits humains a aussi salué l’élection, le dimanche 30 janvier 2022, de l’économiste Fritz Alphonse Jean et de l’ancien sénateur (2011-2017) Steven Irvenson Benoît, respectivement président et premier ministre, pour diriger une transition de rupture en Haïti, dans le cadre de l’Accord du 30 août 2021, appelé Accord de Montana.
Diverses personnalités et organisations y voient une étape décisive et un bel exercice démocratique, dans la mise en place d’une vraie transition de rupture en Haïti.
Du côté du pouvoir de facto, aucune réaction officielle n’a encore été rendue publique, suite à ces élections issues de l’Accord de Montana.
Préalablement, le premier ministre de facto a fait clairement comprendre à ses opposants politiques qu’« il n’y aura pas un nouveau président le 7 février 2022 », après une rencontre, le mardi 25 janvier 2022, avec le tiers restant au sénat.
« La réalisation des élections est une prérogative constitutionnelle. Nous ne pouvons pas nous attarder à renouveler le personnel politique. Le retour à l’ordre démocratique s’impose. Nous devons confier les rênes du pays à un président élu », a déclaré Ariel Henry. [emb rc apr 02/02/2022 11:15]