Actualisation : 31/01/2022
P-au-P, 30 janv. 2022 [AlterPresse] --- L’économiste Fritz Alphonse Jean (ancien gouverneur de la Banque de la république d’Haïti / Brh de 1998 à 2001) et l’ancien sénateur (2011-2017) Steven Irvenson Benoît (également ancien député de 2006 à 2010) sont, respectivement, élus président et premier ministre pour diriger une transition de rupture en Haïti, suite aux résultats préliminaires issus des élections réalisées le dimanche 30 janvier 2022, dans le cadre de l’Accord du 30 août 2021 appelé Accord de Montana, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Né le 22 avril 1956 au Cap-Haïtien, Fritz Alphonse Jean a été élu président provisoire au premier tour de scrutin, avec 25 voix contre 15 pour son rival Edgar Leblanc Fils.
Deux absentions ont été enregistrées, lors de ce vote.
Né à Port-au-Prince le 21 avril 1965, Steven Irvenson Benoit a obtenu 21 voix alors que les autres candidats Philippe Jean Hénold Buteau, Bonivert Claude et Iswick Théophin ont obtenu respectivement 17 voix, 2 voix et une voix. Il y a eu un seul vote blanc dans le scrutin pour le poste de premier ministre.
Par conséquent, un deuxième tour a été réalisé pour départager les deux candidats en tête, puisqu’aucun des postulants n’avait réalisé 50 voix + 1.
Steven Irvenson Benoît est devenu premier ministre de la transition, en remportant le deuxième tour de scrutin, avec 26 voix contre 14 pour Philippe Jean Hénold Buteau. Il y a eu seulement 2 votes blancs.
La date du 31 janvier 2022 est retenue pour les contestations et la publication des résultats définitifs pour la présidence et le poste de premier ministre
42 délégués des organisations et institutions des secteurs sociaux, des partis et regroupements politiques au Conseil national de transition (Cnt) ont participé au vote du dimanche 30 janvier 2022.
Deux d’entre eux, issus du parti politique Fanmi Lavalas, ont paradoxalement désisté la veille su scrutin du dimanche 30 janvier 2022.
Les votes ont été effectués d’abord manuellement, puis présentés verbalement par chacun des délégués-votants, en toute transparence, devant l’assemblée, dont la commission électorale composée de 7 membres.
Le quorum pour la tenue de ces élections a été confirmé par la présence des 2/3 des délégués requis (28/42).
Au terme de ce processus électoral, initié par le Conseil national de transition (Cnt), issu de l’accord du 30 août 2021, appelé accord de Montana, une équipe de transition de rupture devrait voir le jour.
Reste à savoir quand la nouvelle équipe de transition de rupture assumera les rênes d’Haïti, pour mettre fin au brigandage institutionnel instauré par le régime du Parti haïtien tèt kale (Phtk).
Les actrices et acteurs de l’accord du 30 août 2021 s’étaient entendus avec les dirigeants du Protocole d’entente nationale (Pen) autour d’une transition de rupture, qui devrait durer deux ans.
Cette transition de rupture serait assurée par un Conseil présidentiel de cinq membres, un premier ministre et un cabinet ministériel, selon un document signé entre les signataires de l’accord du 30 août 2021, et ceux du Pen. [emb rc apr 30/01/2022 14:30]