P-au-P, 28 janv. 2022 [AlterPresse] ---- Le Conseil national de transition (Cnt) minimise les démarches du premier ministre de facto, Ariel Henry, pour l’organisation de prochaines élections en Haïti, dans une interview accordée à l’agence en ligne AlterPresse.
Le climat sécuritaire n’est pas propice à l’organisation de prochaines élections dans le pays, soutient le porte-parole du Cnt, Patrick Joseph, qui appelle à un large consensus pour résoudre la crise politique.
Ariel Henry ne saurait être un obstacle à l’application de l’Accord du 30 août 2021, dit Accord de Montana, parce qu’il fait partie du problème, considère le Conseil national de transition.
Il est nécessaire et urgent de trouver un consensus autour des solutions durables à la crise chronique, qui règne, depuis plusieurs mois, en Haïti, a récemment déclaré le premier ministre de facto, dans un tweet.
« Il faut organiser les élections, pour qu’il y ait de nouveaux élus. Ce dont je suis certain : il n’y aura pas un nouveau président le 7 février 2022 ».
Plusieurs actrices et acteurs politiques multiplient les démarches, en vue de trouver une issue à la crise actuelle, qui s’est exacerbée après l’assassinat, le mercredi 7 juillet 2022, du président de facto, Jovenel Moïse.
La date du 31 janvier 2021 devrait marquer la fin d’un processus électoral, initié par le Conseil national de transition, issu de l’Accord du 30 août 2021 appelé Accord de Montana.
Au terme de ce processus, une équipe de transition de rupture devrait voir le jour.
Les actrices et acteurs de l’accord du 30 août 2021 s’étaient entendus avec les dirigeants du Protocole d’entente nationale (Pen) autour d’une transition de rupture, qui devrait durer deux ans.
Cette transition de rupture serait assurée par un Conseil présidentiel de cinq membres, un premier ministre et un cabinet ministériel, selon un document signé entre les signataires de l’accord du 30 août 2021 et ceux du Pen.
Entre-temps, le gouvernement de facto, qui a conclu un accord, le 11 septembre 2021, « pour une gouvernance apaisée et efficace » met les bouches doubles, à travers des consultations, pour la mise en place d’un nouveau Conseil électoral provisoire (Cep).
Malgré le climat de terreur, entretenue, en toute impunité, par les gangs armés, le premier ministre de facto, Ariel Henry, renouvelle sa volonté d’organiser, cette année 2022, de nouvelles élections dans le pays, « pour qu’il y ait de nouveaux élus ». [mff emb rc apr 28/01/2022 15:50]