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Crise : Une série de mobilisations, à partir du 28 janvier 2022, pour supporter une transition de rupture en Haïti

P-au-P, 27 janv. 2022 [AlterPresse] --- Plusieurs organisations de la société civile, signataires de l’Accord du 30 août 2021, appelé Accord de Montana, projettent une série de mobilisations, pour dénoncer l’intention du premier ministre de facto, Ariel Henry, de faire obstacle à la mise en place d’une transition de rupture en Haïti.

Ces mobilisations qui débuteront le vendredi 28 janvier 2022 se poursuivront jusqu’au-delà du 7 février 2022. Elles visent également à condamner l’ingérence des pays étrangers dans les affaires internes d’Haïti, précise la plateforme d’organisations regroupant l’Union nationale des normaliens-nes d’Haïti (Unnoh), la Coordination de la société civile de l’accord de Montana ainsi que des organisations issues des secteurs sociopolitiques, paysans et femmes, en conférence de presse à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Ces organisations entendent développer une conscience populaire sur l’initiative de l’Accord de Montana.

Un rassemblement est prévu, le vendredi 28 janvier 2022, devant le local d’une compagnie de téléphonie mobile, à l’avenue Martin Luther King, plus connue sous le nom de « Nazon », espace choisi en raison de sa fréquentation intense, informent-elles.

« Nous allons réaffirmer le refus du secteur de la société civile, engagé dans l’Accord de Montana, de l’implication des ambassadeurs étrangers, dont Brian Andrew Nichols, dans la politique du pays, alors qu’ils continuent de négocier avec Montana », exprime le coordonnateur de la coordination de la société civile dans l’Accord de Montana, Dr. Rudolph Prudent, représentant du secteur politique.

Les membres des organisations critiquent Brian A. Nichols, le sous-secrétaire d’État pour les affaires de l’hémisphère occidental au département d’État étasunien, qui a affirmé que le mandat d’Ariel Henry ne serait pas lié à la date du lundi 7 février 2022.

Dans le cadre du processus de mise en place d’une transition de rupture en Haïti, 6 candidats, retenus pour la présidence et le poste de premier ministre, ont déjà entamé, depuis le lundi 24 janvier 2022, leur campagne électorale. Cette campagne electorale doit prendre fin le vendredi 28 janvier 2022.

« Il faut organiser les élections, pour qu’il y ait de nouveaux élus. Ce dont je suis certain : il n’y aura pas de nouveau président le 7 février 2022 ! », maintient Ariel Henry, qui appelle à un consensus pour parvenir à des solutions durables à la crise chronique, qui ronge Haïti depuis plusieurs mois. [mj emb rc apr 27/01/2022 16:00]